Abattoir de Corbigny
Les travaux commencent !
C'est officiel, les travaux de réhabilitation de l'abattoir de Corbigny ont débuté. Retour sur ce lancement.
Le 25 septembre, l'abattoir de Corbigny ouvrait ses portes pour lancer officiellement le début des travaux, devant une assemblée nombreuse réunie pour l'occasion. Alexandre Lorré, président de la Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Viandes du Nivernais insiste : « ça démarre ! ». Maryse Peltier, maire de Corbigny, rebondit : « l'Histoire de l'abattoir et l'histoire de la commune sont liées. Nous sommes ravis aujourd'hui de voir que la mobilisation collective prouve une nouvelle fois son efficacité ». Alexandre Lorré poursuit : « Pour l'instant, la vérification des évacuations a été entamée avec la réfection des sols. La chaîne porc est également en cours de démontage. Tout cela prouve que le projet prend forme concrètement ». Fabien Bazin, président du conseil départemental de la Nièvre enchaîne : « le lancement de ces travaux c’est comme un remède au pessimisme et à la résignation. Ensemble nous sommes en train de recréer un service indispensable aux éleveurs locaux ».
Vision globale
Pour rappel, lors de l'assemblée générale de la SCIC, le 15 février, la réouverture avait été annoncée début 2025, elle sera finalement effective pour la mi-2025, selon les annonces faites le 25 septembre. Pour mémoire, la SCIC compte 175 adhérents dont des éleveurs, des collectivités, des particuliers, des organismes de la profession des bouchers. Alexandre Lorré remercie d'ailleurs tous les adhérents de la SCIC qui « ont cru en ce projet collectif afin de rouvrir l'abattoir dans de bonnes conditions ». Ce point est détaillé par Cyrielle Franchi, sous-préfète de Clamecy et représentant la Préfecture de la Nièvre pour l'occasion : « la réhabilitation couvre notamment les normes d'hygiène mais aussi d'environnement et de bien-être animal. C'est un projet global qui s'intègre parfaitement dans les enjeux de la filière dans son ensemble et qui a du sens pour le territoire ». Un élément important qui semble important pour Fabien Bazin : « Maintenant que l’abattoir est sur les rails, on passe à la 2e phase pour soutenir les débouchés : Dans une pensée globale d'approvisionnement des restaurations collectives en produits locaux, l'abattoir prend tout son sens. Nous sommes d'ailleurs en train de travailler sur la création d'un « Rungis rural » afin de fluidifier les achats de produits locaux, la vente aux restaurants collectifs et la livraison, la collecte des denrées alimentaires locales et les livraisons. Cela impliquera également une rémunération juste pour tous les producteurs ». Sylvain Mathieu, conseiller régional, insiste également sur le fonctionnement futur de l'abattoir qui sera probablement impacté par « la recherche d'une plus-value pour la production nivernaise, via l'engraissement notamment », tout en rappelant l'aide financière spécifique pour l'élevage bovin prévue par le Conseil régional. Enfin, Didier Ramet, président de la Chambre d'agriculture de la Nièvre insiste : « Le nombre de personnes présentes ce soir prouve que ce projet est attendu, ce qui est rassurant pour l'avenir de ce dernier ». Si pour le moment le nom du directeur de l'abattoir n'a pas été dévoilé, il a été annoncé comme trouvé, de même qu'une partie de l'équipe (une dizaine d'employés). Le prévisionnel de production a été remémoré et est établi à 700 tonnes pour la première année d'activité, 1 200 tonnes d'ici 2027 pour atteindre une production de 1 500 à 2 000 tonnes par an. Le prochain rendez-vous est donc donné en 2025 pour l'inauguration des locaux.