BOURGOGNE
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Christophe Chambon, président de la FRSEA de Bourgogne Franche-Comté, revient dans cet édito, sur ce qui doit pousser les agriculteurs à exprimer leur mécontentement, mardi 6 avril à Dijon.
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Le Président Macron se félicite que le monde agricole continue à produire pendant cette crise sanitaire, afin d’assurer à la population française une alimentation de qualité. Dans le même temps, la France va définir ses priorités pour la prochaine Politique agricole commune (Pac). Mais pour l’instant, les priorités agricoles de notre région sont passées à la trappe : non prise en compte des zones intermédiaires, baisse des aides couplées pour les vaches allaitantes, incertitude sur le montant de l’ICHN… Sans compter les nouvelles mesures environnementales dont les contours restent encore un peu fumeux. Les éco-régimes semblent avoir du mal à prendre en compte l’existant, avec la spécificité de nos systèmes vertueux comme la polyculture élevage, les systèmes « herbe » ou la rotation des cultures avec les plantes fixatrices d’azote… Au-delà de cette réforme qui va fixer le cap pour les sept prochaines années, nous devons récupérer plus de valeur ajoutée. Quand l’administration charge la barque Force est de constater que la loi Égalim a du retard à l’allumage. Pour une juste rémunération de nos produits, nous devons rappeler aux pouvoirs publics qu’il faut passer à la vitesse supérieure, pour maintenir une agriculture forte dans notre pays et assurer le renouvellement des générations. Cerise sur le gâteau, avec la Covid, on aurait espéré une administration un peu plus compréhensive pour ceux qui les nourrissent, en garantissant, contre vents et marées, notre souveraineté alimentaire. Que nenni ma foi, certains services ont chargé la barque au-delà de l’entendable, avec plus de 950 nouvelles communes en zones vulnérables, y compris dans les zones les moins intensives comme le Charolais, le Morvan ou les plateaux du Jura ou de Haute-Saône, un projet de gestion de l’eau qui ne prend pas en compte le changement climatique, ni la nécessité de soutenir le soja de pays ! Vous avez une seule chose à faire : le 6 avril, venez à la manif pour défendre votre métier, votre avenir, car notre pays a besoin d’avoir une agriculture à ses côtés. Notre avenir est entre nos mains après, il sera trop tard. Christophe Chambon, président de la FRSEA BFC |
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ÉDITION N°1625
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