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Reproducteurs charolais

Vente annuelle le 14 février

Le GIE Charolais Évaluation organise sa vente annuelle vendredi prochain. Olivier Neugnot répondra présent comme à chaque édition.

Par AG
Vente annuelle le 14 février
L'éleveur de Torcy-et-Pouligny a acheté un taureau lors des trois dernières ventes.

Tous au pôle agricole le 14 février ! Soixante reproducteurs charolais seront mis en vente à partir de 13 h 30. Comme tous les ans, les portes seront ouvertes dès 10 heures pour que les visiteurs viennent apprécier une dernière fois ce millésime 2025 avant son arrivée sur le ring. Pour les potentiels acheteurs, ces heures qui précédent le début des enchères sont souvent l'occasion de confirmer ou d'infirmer leurs sélections préalablement réalisées sur internet. C'est notamment le cas d'Olivier Neugnot, de Torcy-et-Pouligny, qui vient régulièrement faire un petit tour dans les allées, après avoir passé plusieurs soirées devant son écran d'ordinateur : « Effectivement, venir dès le matin est une habitude que j'ai prise depuis un petit moment. Sur internet, je sélectionne généralement cinq ou six taureaux qui pourraient me convenir, avant ma venue sur place le jour J. La plupart du temps, ça colle ».

Se fixer une limite

La sélection est une chose, l'acquisition en est une autre, poursuit le Côte-d'orien : « en effet, si un veau me tape dans l'œil, il y a beaucoup de chance que je ne sois pas le seul dans ce cas ! Quand les enchères s'envolent trop vite dès le début, je passe la main. Je me fixe bien sûr une limite à ne pas dépasser. Cette règle n'a pas toujours été respectée dans le passé : quand un animal arrive à un compte rond, nous avons tendance à remettre 50, 100 ou 150 euros plus facilement. Mais ce n'est pas très grave : le jeu en vaut bien la chandelle, je n'ai jamais été déçu par mes achats ici ».

Trois à suite

Ces trois dernières années, Olivier Neugnot est revenu chez lui avec un taureau à chaque fois. Cet éleveur de 50 ans recherche des reproducteurs bien notés dans leur ensemble, avec nécessairement un bon GMQ : « ce n'est pas mon critère numéro mais si un veau n'est pas bon dans ce paramètre, malgré d'autres qualités indéniables, je ne miserai pas sur lui. J'engraisse tout à la ferme et cet indicateur de croissance est capital pour moi. ». Comme dit précédemment, Olivier Neugnot a toujours été satisfait de ses acquisitions : « même l'un d'entre eux, qui n'était pas bien noté en facilité de vêlages, n'a donné que de bons produits, avec aucune césarienne. Même chose pour ses filles ! Et c'est plus qu'une anecdote : tous les taureaux que j'achète à Créancey sont très calmes et dociles, c'est très appréciable. Il n'y a pas que la génétique derrière cela, cela doit également venir de toutes les bonnes attentions qu'ils reçoivent lorsqu'ils sont en station ».

Simple visiteur

Rencontré la semaine dernière, Olivier Neugnot n'envisageait pas d'acquérir un quatrième veau de suite, ce qui ne l’empêchera pas d'être présent dans les gradins du pôle agricole : « normalement, je n'ai pas besoin de reproducteur cette fois-ci. Cette journée est vraiment sympa et oui, je ferai encore le déplacement. Je ne suis pas encore allé voir les différents taureaux de ce millésime sur internet mais cela ne saurait tarder. Je vais tout de même m'y intéresser ! ».

 

Côté pratique

Les organisateurs rappellent qu'un déjeuner est proposé sur place à partir de 11 h 30. Pour les éleveurs qui ne pourraient se déplacer vendredi prochain, les enchères sont également accessibles en direct par internet (sur inscription au préalable au 07 88 94 47 16 ou par mail : isabelle.brice@cote-dor.chambagri.fr). En attendant le 14 février, des vidéos de chaque veau et les résultats de l'indexation sont disponibles sur www.stationevaluation71.com/charolais21

Apporteurs et acheteurs

Apporteurs et acheteurs
Xavier et Yannick Baulot.

Xavier et Yannick Baulot, de Villars-et-Villenotte près de Semur, mettent régulièrement des veaux de leur élevage en station. Ce sera encore le cas cette année avec un reproducteur à Créancey et même un autre à Jalogny. Depuis deux ans, ces frères mettent une deuxième casquette, celle d'acheteurs : « Nous avons acquis deux veaux à Créancey ces deux dernières années. Le premier était issu de l'élevage de Julien Laligant à Mont-Saint-Jean et le second venait d'un cheptel de Moselle. Nous recherchions à chaque fois des veaux à génisses pour diminuer l'insémination artificielle chez nous, celle-ci demande plus de temps que la monte naturelle et peut nous coûter cher en cas d'échec ». Xavier et Yannick Baulot s'étaient à chaque fois fixé la limite de 5 000 euros pour acquérir un bon reproducteur : objectif atteint avec un premier veau à 4 500 euros et un second à 4 700. L'an passé, leur premier choix n'a pas pu se concrétiser et pour cause : il s'agissait de la top-vente de l'édition 2024 : « les enchères se sont rapidement enflammées et nous n'avons même pas appuyé une fois sur le boîtier ! Il est vrai que ce veau était bon un peu partout, nous n'étions pas les seuls à regarder avec attention l'Ifnais (facilités de naissance) et l'Avel (aptitude au vêlage) ». Xavier et Yannick Baulot, rencontrés la semaine dernière, ne savaient pas encore s'ils allaient « prendre » un boîtier ce 14 février : « généralement, nous prenons la décision le jour J ! ».