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Service de remplacement

Un poste fixe et diversifié

Éric Roumier a intégré le service de remplacement il y a 3 ans. Une opportunité qu’il apprécie encore.

Par Chloé Monget
Un poste fixe et diversifié
Éric Roumier, 28 ans, est également bouvier pour la Sicagemac de Corbigny.

« Quand j’ai terminé mes études, il fallait bien faire quelque chose. À l’époque, je travaillais à la Sicagemac à Corbigny et une connaissance m’a parlé du service de remplacement qui cherchait des salariés et plus particulièrement pour remplacer quelqu’un en congé paternité. Cette année, cela fait trois ans que je suis salarié en CDI, et je ne regrette pas mon choix » détaille Eric Roumier qui couvre le secteur de Corbigny, Clamecy, Montsauche-les-Settons…

Sans regret

Malgré sa passion pour le monde agricole, Eric Roumier ne souhaite pas s’installer : « La conjoncture actuelle ne me pousse pas du tout à le faire. Il y a trop d’incertitudes notamment sur la rémunération ». Au départ, Eric Roumier a fait des études dans le commerce en animalerie : « mais ce domaine ne ressemblait pas du tout à ce que je pensais. Du coup, comme je connaissais bien le monde agricole, de par mon père qui est exploitant, je me suis lancé dans cet univers qui finalement me correspond nettement plus ».

Multiples informations

Durant ces trois années au service de remplacement, Eric Roumier ne s’est pas reposé sur ses lauriers : « On apprend continuellement. On voit différentes méthodes de travail. On a l’avantage d’avoir un CDI, mais de ne jamais faire la même chose puisque je suis amené à faire des remplacements parfois en simultané sur 2 à 8 exploitations. En somme, j’ai un poste fixe mais diversifié. Il faut aussi savoir que des formations nous sont proposées ; pour ceux qui ne sont pas du milieu, c’est très pertinent pour une bonne montée en compétences ».

La simplicité

« Actuellement c’est assez dur de trouver des patrons lorsqu’on est salarié agricole, et les démarches administratives compliquées n’arrangent pas les choses. Au moins, là, tout est simple pour tout le monde. L’adhérent a juste à se faire connaître auprès du service s’il souhaite être remplacé, et nous, salariés, nous devons simplement remplir une fiche d’heure à rendre au service ». Malgré tout, un poste en service de remplacement requiert des qualités particulières.

Les atouts à avoir

« Lorsqu’un adhérent a besoin de se faire remplacer, c’est souvent du jour pour le lendemain. Il faut donc s’adapter sans cesse. Il faut également être autonome pour se débrouiller une fois sur l’exploitation, car les adhérents ne sont pas toujours là pour nous diriger – même s’ils laissent des indications ». S’il est salarié du service de remplacement, Eric Roumier a conservé son poste de bouvier auprès de la Sicagemac : « je ne peux pas me passer du contact avec les animaux… sans eux, je suis perdu. Pouvoir allier mes deux domaines de prédilection est une véritable chance pour moi, et je remercie le hasard qui, finalement, fait bien les choses ».

Le mot de l'adhérent

Le mot de l'adhérent
Maxime Soulier, 22 ans, exploitant agricole à Beaulieu

Maxime Soulier, 22 ans, exploitant agricole à Beaulieu, est adhérent au service de remplacement depuis 2021. « J’ai adhéré en même temps que mon père (Denis Soulier) depuis qu’il manque un salarié sur l’exploitation. Déjà que nous sommes en sous-effectif, ce service est très utile en cas d’imprévu, comme pour remplacer quelqu’un victime d’un accident du travail, par exemple. C’est la première fois que je passe par ce biais, et cela est simple et efficace. On gagne en tranquillité d’esprit ».