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Équarissage

Un modèle mutualisé sous tension

Depuis plus d’un siècle, la France organise la collecte et la transformation des cadavres d’animaux, une activité essentielle pour la salubrité publique et la valorisation des sous-produits. Ce système repose sur un mécanisme complexe de financement mutualisé, piloté par les interprofessions depuis le désengagement de l’État en 2009.

Par Alexandre Coronel (1)
Un modèle mutualisé sous tension
L'équarissage est une obligation légale dont le financement repose sur une mutualisation indispensable et équilibrée.

La loi impose l’équarrissage pour tout animal de plus de 40 kg ou tout lot de cadavres (volailles, agneaux, etc.) atteignant ce poids. Cette obligation, qui remonte à la fin du XIXe siècle, permet de transformer les carcasses en sous-produits utiles à diverses industries : gélatine, matières grasses, farines animales. Mais qui finance ces opérations ? Depuis la privatisation du service public, c’est l’association ATM Ruminants, créée en 2009, qui gère l’organisation et le financement de l’équarrissage pour les filières bovine, ovine et caprine. Son rôle est crucial : collecter les cotisations, négocier les contrats avec les équarrisseurs et veiller à ce que les éleveurs soient correctement pris en charge. Le modèle repose sur deux cotisations obligatoires, validées par des accords interprofessionnels et rendues contraignantes par arrêté ministériel. La première, dite « amont », est prélevée directement auprès des éle...

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