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GDA et conseil individuel

Un atout à considérer

La Chambre d'agriculture de la Nièvre propose diverses prestations, dont les suivis de cultures, le conseil technique et l'animation des Groupes de Développement Agricole (GDA). Ce dernier offre aux adhérents : réflexions et retours d’expérience entre agriculteurs et appui d’une équipe de techniciens. 


 

Par Chloé Monget
Un atout à considérer
Le GDA organise des rencontres sur le terrain, comme ici le 11 février à Vielmanay. Crédit photo : CA 58.

« Notre but est de conseiller et d’accompagner au mieux les exploitants dans leurs conduites. Et ce, qu’ils soient céréaliers, polyculteur-éleveurs, maraîchers, conventionnels ou bio. Cette diversité est une force. Nous avons chacun notre spécialité dans l’équipe, mais nous échangeons et nous nous appuyons quotidiennement. Cela nous permet de bénéficier de l’expertise des uns et des autres » pointe Cédric Zambotto, responsable de l’équipe productions végétales au sein de la Chambre d’agriculture de la Nièvre. Il ajoute : « les suivis (individuels ou en groupes) et documents que nous proposons sont donc des outils qui visent à aider les exploitants dans leurs prises de décision ». Ces suivis technico-économiques et réglementaires consistent en divers processus.

En individuel

Pour l’appui individuel, la Chambre d’agriculture propose une analyse des rotations ainsi que de chacune des opérations culturales. Ensuite, un accompagnement individuel personnalisé est mis en place, avec des visites au choix de l’agriculteur et un appui par téléphone en cas de besoin par les conseillers. Ce type de suivi est modulable en fonction des besoins et peut donc être réalisé soit sur un conseil ponctuel soit tout au long de la campagne.

En groupe

Les suivis des groupes de développement agricole (GDA), consistent principalement en différentes actions collectives proposées aux adhérents, un flash technique régulier, des guides cultures et des bulletins techniques. L’accompagnement peut être un peu plus individualisé, au besoin, au téléphone, voire sur le terrain. « Les agriculteurs peuvent donc, au-delà d’échanger avec leur conseiller, parler de leurs pratiques entre eux ; ce qui est une vraie richesse ! » souligne Cédric Zambotto. Les tours de plaines collectifs s’effectuent tous les 15 jours à trois semaines en période d’activité dans les champs. Des réunions techniques sont également proposées en hiver et au lancement des campagnes, avec des thèmes ciblés en fonction des besoins des membres des GDA. Il y a également des essais locaux conventionnels et bio (essais variétaux, bio-stimulants, désherbage mécanique ou chimique, bio-contrôle, etc.) aussi bien en grandes cultures qu’en maraîchage.

Focus local

Pour rappel dans la Nièvre, en grandes cultures conventionnelles, il existe deux GDA : en Bourgogne Nivernaise (environ 80 adhérents) et en Centre Nivernais (environ 50 adhérents). Un petit groupe s’est également constitué depuis 3 campagnes dans le Sud Nivernais. En grandes cultures biologiques, la Chambre propose des tours de plaine collectifs, un flash technique régulier et un groupe. En maraîchage également, tours de jardins et flash sont proposés. La conseillère, Judith Nagopaé, intervient également auprès d’un groupe de maraîchers.

Des outils s’appuyant sur la présence terrain

Ces outils de conseil s’appuient sur les suivis hebdomadaires de parcelles réalisés par les conseillers productions végétales de l’équipe et les expérimentations portées par les agriculteurs des groupes. Les guides cultures complets résument les grandes tendances et pratiques de l’année. Mais le flash hebdomadaire en grandes cultures (envoyé par mail aux adhérents), s’attache, lui, à contextualiser le tout. En l’essence, il s’appuie sur les observations et les comptages effectués par les conseillers, rappel la réglementation, donne les règles de décision et les préconisations. Il offre des données précises et pointues en tenant compte des conditions pédo-climatiques en cours.

Prestations payantes

Les tarifs des prestations (individuel ou GDA) sont variables. Pour en savoir plus, contactez votre conseiller. Cédric Zambotto rappelle tout de même que la première année en GDA est gratuite. 

L'équipe

Le service productions végétales de la Chambre d'agriculture dispose de six personnes : 

  • Cédric Zambotto, responsable de l'équipe grandes cultures, conseiller grandes cultures et référent groupe Centre Nivernais et Sud Morvan : 06 77 15 59 81.
  • Yoann Marin, conseiller grandes cultures, référent GDA Bourgogne Nivernais, conseiller référent Mes Sat'Images : 06 08 62 85 30.
  • François Bonal, conseiller grandes cultures ainsi que référent agriculture biologique et bassins versants : 06 40 30 51 73.
  • Cyril Hamon, conseiller productions végétales et responsable expérimentation : 06 72 20 37 08.
  • Judith Nagopaé, conseillère productions légumes : 06 85 04 15 03.
  • Marie-Luce Baudot, conseillère Certiphyto et Mes parcelles : 07 84 29 08 07. 

François Durand, agriculteur à Entrains-sur-Nohain et membre du GDA Bourgogne Nivernaise.

François Durand, agriculteur à Entrains-sur-Nohain et membre du GDA Bourgogne Nivernaise.
François Durand exploite des parcelles à Entrains-sur-Nohain et Billy-sur-Oisy.

« Je suis membre depuis environ 20 ans. C’est un groupe qui offre des conseils techniques, via des tours de plaine (tous les 15 jours), des alertes, des brochures (deux par an) ou encore des bulletins (tous les 15 jours). Le groupe est bienveillant et l’ambiance y est conviviale. C’est très enrichissant d’obtenir des informations de personnes n’ayant pas d’intérêts commerciaux, car les remarques sont objectives et se basent sur une vraie expérience. Grâce aux échanges, nous pouvons essayer des éléments conseillés chez nous, comme des variétés, des quantités ou encore des dates. C’est une vraie mine d’or. Et, l’avantage de ce groupe, est qu’il n’est pas invasif, nous pouvons participer, discuter, confronter nos idées mais ne sommes pas forcés d’appliquer tel ou tel élément sur notre exploitation ; nous restons maîtres de celle-ci. Enfin, un groupe de Viber (application de discussion instantanée) nous permet de poser des questions sur un point précis à un instant T. Nous avons ensuite les réponses des autres membres et du conseiller. Ce lien est très agréable au quotidien et très instructif. Dans tous les cas, le groupe est un lieu sûr où l’état d’esprit est : apporter de l’aide à autrui, sans critique ».

 

Sacha Blanchard, agriculteur à Ciez et membre du GDA Bourgogne Nivernaise.

Sacha Blanchard, agriculteur à Ciez et membre du GDA Bourgogne Nivernaise.
Sacha Blanchard, 57 ans aimerai trouver un jeune pour reprendre son exploitation d'ici ses 60 ans.

« Je suis entré au GDA en 1991, lors de mon installation. Mais, je me suis retiré car je considérais que je pouvais me débrouiller seul. Néanmoins, au bout d'une dizaine d'années et à cause de l'arrivée des nouvelles normes et de la PAC j'ai réintégré le groupe car je voulais être sûr de ne pas faire de bêtises notamment pour l'utilisation des produits phytosanitaires. Ce groupe nous apporte des conseils techniques objectifs qui ne sont pas biaisés par une visée commerciale. De plus, les échanges avec les autres agriculteurs peuvent nous apporter des idées pour faire ou ne pas faire certaines conduites. Le but est de trouver des solutions pour polluer le moins possibles tout en ayant un équilibre économique. J'apprécierai grandement voir des jeunes installés dans notre groupe, car nous pourrions leur apporter notre expérience et eux pourraient nous faire entrevoir comment ils comptent travailler et avec quels moyens techniques. Cela permettrait d'insuffler un vent nouveau au groupe et, pour nous anciens, d'être rassurés sur le futur de notre métier dans notre département. Enfin, le GDA offre la possibilité d'accueillir des essais sur ses terres, ce qui offre une belle manière de savoir exactement ce qui peut fonctionner ou non sur son sol ». 

Claire Marceau, agricultrice à Billy-Chevannes et membre du GDA Centre Nivernais.

Claire Marceau, agricultrice à Billy-Chevannes et membre du GDA Centre Nivernais.
Claire Marceau est exploitante à Billy-Chevannes.

« Je fais partie du GDA depuis mon installation en 2016. Mon adhésion s’inscrit dans une volonté globale d’obtenir des informations diverses afin de prendre les bonnes décisions sur mon exploitation. Je pense qu’il est nécessaire d’avoir une pluralité d’avis et de conseils afin de rester à l’écoute des nouveautés et des changements, notamment réglementaires. Le GDA m’apporte ​ des conseils techniques réguliers pour la conduite de mes cultures sans aucun but commercial ​et me permet ainsi de rester maître de mon exploitation et de mes choix finaux. De plus, les guides que l’on reçoit tous les ans (à l’automne- au printemps et pour la fertilisation) sont de belles sources de données. ​Depuis cette année, le GDA nous envoie également chaque semaine ​le Bulletin de Santé du végétal mis au point par le Ministère de l’Agriculture et réalisé par de multiples partenaires (Arvalis, Chambres d’Agriculture, Coopératives, etc. Il est complètement gratuit) qui nous donne des informations sur la pression maladies-ravageurs sur notre secteur géographique. Enfin, même si depuis quelques années les participants aux réunions sont malheureusement de mois en moins nombreux, le GDA permet d’échanger entre exploitants​ ​sur ses pratiques afin d’entrevoir ce qui est fait ailleurs, et parfois s’en inspirer, bien évidemment, une adaptation à ​ses propres contraintes pédoclimatique est indispensable ».

Guillaume Herbemont, agriculteur à Servandet et membre du GDA Centre Nivernais.

Guillaume Herbemont, agriculteur à Servandet et membre du GDA Centre Nivernais.
Guillaume Herbemont est en Gaec avec Aurélie Jacquot (Gaec des fourmis) à Servandet.

« Je suis installé depuis 2009 et ai adhéré en 2012, sur les conseils de mon père faisait partie du GDA à l’époque. J’ai fait ce choix pour avoir des conseils en plus de ceux des coopératives. Mais finalement je me focalise sur ceux prodigués par le GDA car il n’y a aucune visée commerciale derrière et que les informations sont de grande qualité. En plus, les visites et réunions nous permettent de nous retrouver entre exploitants pour discuter de nos pratiques et des problèmes que l’on peut avoir et, en fonction, on se donne des recommandations entre nous. L’âge des participants est compris entre 30 et 60 ans environ, ce qui permet d’avoir des avis bien différents et des reculs divers sur certains points ; une pluralité qui est un atout indéniable. Enfin, l’ambiance est bienveillante et nous pouvons discuter de tout sans aucun jugement des autres ».