Toute leur place
Le préfet de la Côte-d’Or est allé à la rencontre de trois agricultrices, lors de la journée internationale des droits des femmes.

La journée du 8 mars a été l’occasion pour le préfet de rappeler le rôle primordial des femmes dans chaque secteur de l’économie. Fabien Sudry a notamment ciblé l’agriculture en se rendant à l’EARL Les Houblonnières près de Mirebeau. Véronique Laville (Viévigne), Armelle Dubois (Varois-et-Chaignot) et Sabine Devulder (Noiron-sur-Bèze) ont chacune présenté leurs parcours respectifs et leurs différentes productions. Véronique Laville, qui accueillait ce rendez-vous, a mis en avant sa diversification dans les endives, avec une dégustation de ses produits en apéritif. Armelle Dubois a présenté sa production d’asperges et sa nouvelle orientation dans les myrtilles. Sabine Devulder a quant à elle échangé sur ses vaches Simmental et la transformation d’une partie de son lait bio.
Revendicatrices
Cela va sans dire : les femmes ont toute leur place dans le monde agricole, elles y jouent même un rôle à part entière. « Les mentalités ont évolué, nous ne sommes plus la conjointe de l’exploitant, systématiquement cachée derrière lui ! », lance Véronique Laville, impliquée professionnellement avec un poste d’élue à la Chambre d’agriculture du département. Armelle Dubois prône la mixité dans tous les domaines, y compris dans le monde agricole : « Nous pouvons avoir des compétences et des regards différents sur certaines problématiques, mais il faut accepter cette différence. Dans tous les cas, nous travaillons tous dans le même objectif et nous prenons les mêmes directions ». Il n’est pas si difficile de se frayer un chemin en agriculture, comme le souligne Sabine Devulder : « Il suffit juste d’y croire. Nous pouvons parfois nous mettre, à tort, des barrières propres à chacune. Nous avons des atouts à faire valoir, il faut en avoir conscience ». Sabine Devulder est persuadée que les exploitations ont besoin de femmes, tout comme de hors-cadre familiaux, pour faire évoluer les structures, les productions et les débouchés : « pour ma part, je m’investis notamment dans ma coopérative Biolait. Nous réfléchissons tous ensemble à l’avenir du lait bio, à sa régulation et à bien d’autres choses. La dynamique du lait bio est par ailleurs intéressante en Côte-d’Or, avec des primes de qualité à aller chercher. Dans notre cas, nous avons été rémunérés 493 euros/tonne le mois dernier, cela est d’autant plus motivant dans nos démarches respectives ».