Accès au contenu
Enseignement

Sciage virtuel pour besoins réels

Le Centre de formation des apprentis (CFA) de la forêt de Besançon complète son offre de formation en ouvrant un bac Technicien de scierie. En collaboration avec les scieurs de la région, les enseignants utiliseront des simulateurs pour transmettre les clés de réussite du sciage.

Par Sébastien Closa
Sciage virtuel pour besoins réels
Le simulateur est bluffant de réalité. Pierre Bassey indique l'erreur commise à l'étudiant.

Autour des simulateurs, les étudiants en BTS technico-commercial du CFA de Châteaufarine, près de Besançon, s'exercent. « C'est bluffant ! Ça imite parfaitement la réalité » explique un élève. Le siège va jusqu'à renvoyer les vibrations perçues lorsqu'on est en scierie. Tout à coup, le simulateur s'arrête. « Panne » affiche l'engin. Pierre Bassez qui aura en charge le futur bac pro technicien de scierie pianote sur un des écrans. « Normal que ce soit en panne. Ta griffe n'est pas réglée et ne prend pas le bois comme il faudrait » indique l'enseignant. Ici, la panne sera facile à réparer. « Dans la réalité, ce n'est pas la même musique. Imaginez l'arrêt du sciage et c'est tout l'aval de l'entreprise qui en pâtit. La perte est immense » explique Mickaël Perrot, coordinateur de la section forêt à Chateaufarine. « Le simulateur est là pour créer les bons réflexes. Il ne remplace pas la réalité » ajoute Pierre Bassez. Une autre réalité, pas virtuelle celle-ci, est la difficulté que les professionnels ont à recruter. Pour faire face aux besoins dans les métiers du bois et dans ceux de la scierie en particulier, les professionnels investissent à différents. « Les syndicats de scieurs sont venus nous trouver. Ils nous ont proposé de participer au financement des simulateurs et à la campagne de communication que nous lançons pour les recrutements de la classe de bac pro techniciens de sciage qui ouvre en septembre 2025 » indique Mickaël Perrot. Les professionnels se sont aussi investis dans les choix des logiciels pour les simulateurs. Trois simulateurs pour un investissement de 195 000 € financé à hauteur de 100 000 € par le Conseil régional de BFC. La mise à jour a coûté 110 000 € financés par la Fédération nationale du bois et Fibois BFC. La classe devrait voir arriver une douzaine de jeunes. Ils n'auront pas de difficultés à trouver un apprentissage. Les élèves de seconde générale ou professionnelle Pilotage et maintenance d'installations automatisées (PMIA) ou de CAP en lien avec la forêt pourront aussi intégrer le diplôme préparé.