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Action solidaire

Savez-vous planter des arbres, à la mode de chez nous

Le jeudi 30 janvier, une journée de plantation d'arbres avec des enfants a eu lieu chez Stéphane Hoguet, agriculteur à Saint-Georges-sur-Baulche. Une action organisée par la LPO BFC en partenariat avec l'association « Des enfants et des arbres ».

Par Christopher Levé
Arbres
Une vingtaine d'enfants de l'école de Saint-Georges-sur-Baulche ont participé à une plantation d'arbres, chez Stéphane Hoguet.

Ils étaient une vingtaine d'enfants, le jeudi 30 janvier, à contribuer à la plantation d'arbres le long d'une parcelle de Stéphane Hoguet, agriculteur à Saint-Georges-sur-Baulche. Tous, avec le sourire qui s'affichait sur leurs visages.
Cette action, c'est la LPO BFC qui l'a mise en place, « en partenariat avec une association qui finance la plantation (à hauteur d'environ 2 700 € pour l'ensemble du projet), qui s'appelle « Des enfants et des arbres », qui a permis d'acheter jusqu'à 300 plants pour planter les 150 m restant », indique Sarah Dujardin, chargée de mission à la LPO BFC.
« Lors d'un diagnostic de l'exploitation de Stéphane Hoguet en 2023, j'avais remarqué une partie sans haie autour de la parcelle. L'une de mes préconisations était de faire des plantations, jusqu'à la route », ajoute-t-elle.
Elle poursuit : « « Des enfants et des arbres », comme son nom l'indique, fait intervenir des enfants pour la plantation. On a alors choisi une école de Saint-Georges-sur-Baulche, où des CM1/CM2 sont venus passer la journée à planter des arbres ».

La découverte du vivant

Lors de la journée, les enfants étaient répartis en cinq groupes, tournant à tour de rôle : un avec l'agriculteur où est faite la découverte des êtres vivants du sol (l'agriculteur travail en ACS), un participant à un jeu sur les oiseaux, un autre participant à des jeux sur la biodiversité et l'agriculture, et deux groupes qui plantent.
Quant aux arbres plantés ? « On a neuf essences locales différentes plantées (commandées à un pépiniériste icaunais) : noisetier, cornouiller mâle, cornouiller sanguin, bourdaine, aubépine monogyne, rosier sauvage, houx, arbousier, fusain. On a fait un choix d'essences d'un point de vue mellifère, pour attirer les insectes. Chaque plante a été choisie de façon à ce que la floraison soit décalée des unes par rapport aux autres. Ces plantes vont aussi faire des petits fruits pour la faune sauvage. Quant à l'ordre des arbres, ce sont les élèves qui l'ont choisi », détaille Sarah Dujardin. Désormais, pour que la haie ait un beau volume, il faudra compter entre 5 et 10 ans.

Capter du carbone

Pour Stéphane Hoguet, agriculteur en ACS, l'intérêt de planter des haies et des arbres, outre l'avantage de préserver la biodiversité, « est de permettre de capter du carbone. Tous les ans je fais un audit, par l'intermédiaire de l'APAD (association pour la promotion d'une agriculture durable), dont je suis adhérent et labellisé « Au cœur des sols » (depuis 2020). Je suis aussi « label bas carbone ». Aujourd’hui, sur mon exploitation, je capte plus de carbone que j'en produis, soit 1,8 t de Co2/ha/an en plus que ma production. Je fais une agriculture résiliente qui nourrit le sol », souligne-t-il.
Il l'affirme : « C'est génial de mettre des enfants de la commune au cœur de ce projet. C'est l'occasion également de leur présenter ce qu'est l'agriculture de conservation des sols, pour les sensibiliser ». Et dans l'histoire, ce sont les enfants qui étaient les plus heureux, notamment lorsqu'ils trouvaient des vers de terre.
Deux journées similaires ont eu lieu le jeudi 6 février chez Amélie Tupinier à Chablis, et le lundi 17 février chez Benoît Mouffron à Lain.

Arbres
Des petits jeux étaient aussi proposés aux enfants.