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FDSEA 58

« Sans actions, pas d'avancées »

Le 21 juin, le troisième volet des visites de vérification de la provenance de la viande bovine était organisé à Marzy par la section bovine de la FDSEA 58. Si les deux premières visites étaient en demi-teinte, celle-ci fut plutôt positive. 

Par Chloé Monget
« Sans actions, pas d'avancées »
Romaric Gobillot, président de la section bovine, a impulsé les trois visites dont celle du 21 juin à Carrefour Marzy et Promocash Nevers. Ici, il est en photo avec, de droite à gauche : Jérémy Chambet (gérant Promocash) et Benjamin Maillault (co-président des JA 58).

Pour faire suite aux deux premières actions (voir TDB n° 1722, 1725) dédiées à la vérification de la provenance de la viande dans les GMS et restaurants, Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA 58, avait donné de nouveau rendez-vous aux éleveurs ainsi qu'au JA 58 à Carrefour (Marzy), le 21 juin. « Il ne faut rien lâcher car c'est l'avenir de nos professions et de la vie dans les campagnes dont il est question ! » martèle Romaric Gobillot avant d'entrer dans la grande surface. 

Avancées 

Armés de chariots, lui, les éleveurs et les JA 58 étaient prêts à retirer toutes les barquettes non françaises des étals : « nous sommes déjà venus deux fois avec la même demande, nous avions prévenu que si rien ne changeait nous reviendrions ». Une fois dans les allées du rayon boucherie, les membres de ce cortège inspectent toutes les étiquettes et le résultat tombe : « Pour la viande bovine, tout est français à part de la hampe qui vient d'Allemagne (avec transformation en France via Sicarev) ». Si le directeur du magasin reste bouche close face à la presse, il discute tout de même avec les éleveurs – et les gendarmes prévenus par la direction de Carrefour de l'action syndicale dans ce magasin – en insistant sur les avancées effectuées depuis les deux dernières visites. Romaric Gobillot répond : « nous remarquons les efforts faits pour la viande bovine, mais nous continuerons pour les autres. Et, surtout, nous ferons un suivi afin qu'il n'y ait pas de relâchement » avant d'ajouter : « cette troisième visite montre que sans actions, il n'y a pas d'avancées ; preuve faite, une nouvelle fois, que l'engagement est le meilleur moyen de défendre notre rémunération, nos métiers, nos familles, notre territoire ! ». Après cela, le groupe s'est dirigé pour la première fois vers Promocash – grossistes pour les restaurateurs. 

Bon contact 

Durant cette seconde visite de la matinée, les éleveurs ont pu constater que les viandes proposées n'étaient pas toutes Françaises. Jérémy Chambet, gérant du magasin, justifie cela par la demande des clients : « majoritairement le prix l'emporte sur la provenance des viandes. Mais, si le client désire une viande spécifique issue d'un cahier des charges précis (comme du Label Rouge pour n'en citer qu'un) nous répondons à son exigence avec plaisir car nous sommes là pour cela » il poursuit : « travailler avec des producteurs locaux serait un bon moyen de diversifier un peu plus ce que nous pouvons proposer aux professionnels – que ce soit en viande mais aussi pour d'autres produits. Nous ne sommes pas non plus fermés à organiser des dégustations ici même ». Il évoque également le fait que ces échanges soient les premiers avec des éleveurs locaux : « c'est enrichissant car chacun peut expliquer ses contraintes et nous pouvons faire émerger des solutions ensemble ». La rencontre s'est terminée par un échange de coordonnées : « nous allons essayer de travailler conjointement » pointe Romaric Gobillot et de conclure : « nous devons engager un dialogue avec tous les acteurs de ce type sur le territoire afin de nous faire connaître et de faire prendre conscience au consommateur (particulier ou professionnel) qu'il l'avenir de notre territoire entre ses mains en achetant ou non nos produits. Car, nous aurons beau travailler aussi bien que possible, si l'acte d'achat n'est pas là, nous disparaîtrons. C'est pour cela qu'il est grand temps que tous les éleveurs se fédèrent autour de cette communication indispensable ». Pour l'instant, un quatrième volet n'est pas encore programmé. 

A METTRE

A METTRE
La FDSEA 58 et les JA 58 se sont rendus pour la 3e fois au Carrefour Marzy, sous l'impulsion de Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA 58.