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Prédation

Protection des troupeaux

Suite à 12 attaques, en 2022, dont la responsabilité du loup a été mise en cause, et à l'arrêté préfectoral des cerclages de 2023, la Chambre d'agriculture de la Nièvre rappelle le contexte, la marche à suivre en cas d'attaque et les dispositifs en place contre la prédation.

Par Chambre d'agriculture de la Nièvre
Protection des troupeaux
Loup en captivité. Crédit photo : P.Massit/ ONCFS (Réseau Loup Lynx).

En 2022, les constats effectués par l’OFB suite à 29 attaques sur troupeaux domestiques dans la Nièvre ont conclu que le loup n’était pas écarté pour 12 d’entre elles. C’est 4 fois plus qu’en 2021. Le loup s’attaque en priorité aux petits animaux mais l’actualité récente dans notre région montre que les bovins ne sont pas épargnés.

Un ajustement obligatoire

L’élevage qui participe à l’entretien et au tissu économique de notre territoire est plus important que la présence de grands prédateurs qui nous est imposée. Face à cette menace, des moyens de protection des troupeaux existent tels que les chiens de protection et les clôtures électriques, moyens qui montrent par ailleurs leur efficacité face à d’autres intrusions perturbant le bien-être des animaux. Mais leur mise en place n’est pas sans poser de problèmes dans nos systèmes de production où ovins et bovins sont un maximum de temps au pâturage. À l’avenir, des mesures appropriées devront être envisagées pour permettre de baisser la pression de prédation si nous voulons conserver la tranquillité des élevages face à la présence durable du loup.

En cas d’attaque

Si l’éleveur suspecte une attaque, il faut qu’il informe, dans les meilleurs délais, la Préfecture au 03 86 60 70 80 en précisant : son identité et ses coordonnées, la localisation précise de l’attaque, la nature des indices recueillis. En attendant l’intervention des agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) qui établiront un constat sur place, il faudra dans la mesure du possible : localiser tous les cadavres, isoler les animaux blessés du troupeau, ne pas toucher aux indices sur le terrain, relever le numéro d’identification complet de chaque animal tué ou blessé. Une fois le constat effectué par les agents de l’OFB, si l’expertise du constat conclut que la responsabilité du loup n’est pas exclue pour l’attaque, la DDT est chargée d’accompagner les éleveurs dans la mise en place de l’indemnisation et des mesures de protection.

En 2023

Un arrêté préfectoral récent définit les zones d’éligibilité à la mesure de protection des troupeaux contre la prédation du loup pour 2023 (voir liste des communes concernées dans l’arrêté). Les éleveurs dont les troupeaux pâturent en cercle 3 peuvent bénéficier d’aides à : l’achat et l’entretien de chiens de protection des troupeaux, l’accompagnement technique à la mise en place de chiens. Les éleveurs dont les troupeaux pâturent en cercle 2 peuvent bénéficier des mêmes aides que ceux en cercle 3, auxquelles s’ajoutent les aides à : l’investissement en matériels pour la réalisation de clôtures électrifiées, fixes ou mobiles et à l’analyse de vulnérabilité d’un élevage face au risque de prédation des troupeaux.

En savoir plus

Pour en savoir plus ou pour demander l’aide en répondant à l’appel à projets qui est ouvert jusqu’au 31 juillet 2023, nous vous invitons à vous rendre sur le site de la Préfecture de la Nièvre sur ce lien. Si vous êtes intéressé pour participer à une formation sur l’intégration d’un chien de protection dans un troupeau, contacter Christophe Rainon, conseiller ovins à la Chambre d’agriculture de la Nièvre au 06 72 39 76 43.