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Simmental Côte-d'Or

Petit effectif mais grosse exigence

Le rendez-vous annuel des éleveurs de race Simmental de Côte-d'Or permettait de constater que le niveau d'exigence de cette communauté reste élevé, sur les questions de performances, de génétique et sanitaire.

Par Berty Robert
Petit effectif mais grosse exigence
Une exposition de photos et d'anciens articles de presse relatant les grands moments de l'élevage Simmental côte-d'orien a permis à chacun de se replonger dans les souvenirs.

Ils ne sont certes pas très nombreux dans le département mais les éleveurs côte-d'oriens de Simmental, réunis le 11 mars à Marey-sur-Tille, ont prouvé que le nombre ne fait rien à l'affaire : on peut représenter un effectif de cheptel relativement réduit et conserver des ambitions élevées sur les standards de la race comme sur ses performances. Sous la houlette du président du syndicat, Michel Ménestrier, les résultats techniques 2024 ont été présentés. D'après Laurette Millot, conseillère en élevage laitier chez Alysé, même avec des chiffres en baisse, les primipares de Côte-d'Or avec des lactations terminées en 2024, ont produit un total de 6 614 kg en 321 jours, à comparer aux 6 207 kg relevés au plan national en 323 jours. Les taux cellulaires, pour leur part, restent inchangés malgré des hausses observées en cours d'année, possiblement liées à la FCO.

Bien ruminer

La maladie et, plus globalement, les menaces sanitaires ont d'ailleurs fait l'objet d'une table ronde marquée, notamment, par les éclairages très instructifs de Pierre Dubourg (société Symbiopôle) qui a pointé l'importance d'une bonne rumination pour permettre aux bovins d'être mieux armés. Face à ces problématiques, Michel Ménestrier a remercié le Conseil départemental de Côte-d'Or pour son soutien à la race. La journée aura aussi été marquée par le renouvellement du conseil d'administration, avec les quatre élus suivants : François Chevalier, Sabine Devulder, Pascal Gardey et Joël Richard. L'agenda de la Simmental de Côte-d'Or se remplit avec des participations à quelques grands rendez-vous : Vaches en piste, en Savoie, fin mars, Elit day à Épinal, en avril pour un concours interrégional avec une douzaine de vaches et, bien sûr, les incontournables : Sommet de l'Élevage à Clermont-Ferrand début octobre et participation à la Ferme de Côte-d'Or en novembre à Dijon.

Morphologie et longévité

Ce rassemblement du syndicat de la Simmental de Côte-d'Or s'est, enfin, singularisé par l'intervention de Pierre-Elie Richard, directeur de Simmental France qui a présenté les grandes lignes d'une récente étude destinée à observer l'influence possible de la morphologie des bovins de la race sur leur longévité. Elle a porté sur 11 000 vaches et montre notamment un impact des aplombs sur la longévité : il y a plus d'un an d'écart, en moyenne, entre de bons aplombs et des mauvais. « L'angle du jarret paraît aussi jouer un rôle, souligne Pierre-Elie Richard. Selon qu'il est trop droit ou trop coudé, la longévité est moindre. Des trayons très courts et très fins, ou encore l'orientation de ces trayons (plus ou moins écartés) semblent également être des signes marquants que l'animal vivra moins longtemps. » Tout cela reste encore à consolider mais cette étude fournit aux éleveurs des éléments précieux permettant l'amélioration de la sélection génétique.

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