« On a la volonté de faire plus »
Le 21 février, le préfet de l'Yonne, Pascal Jan, a annoncé les nouvelles missions qui vont rythmer la sécurité des citoyens au quotidien.
« Dans l'Yonne, il y a une particularité, c'est la création d'un plan de sécurité de proximité en urbanité et en ruralité, mis en place depuis 2023. C'était déjà une préoccupation, qui s'appuyait sur un diagnostic territorial. L'idée c'était véritablement de faire en sorte que la sécurité, devienne non seulement une priorité, à la fois visible par nos concitoyens, mais qui apporte des résultats concrets », annonce Pascal Jan, Préfet de l'Yonne, pour commencer les annonces concernant le Plan d'action départemental de restauration de la sécurité du quotidien (PADRSQ).
L'année 2024 met en avant de bons résultats. « Globalement, on peut être satisfait du travail et des résultats dans l'Yonne, parce qu'il y a globalement une baisse des délinquances, en zone gendarmerie autant qu'en zone police », affirme-t-il, en gardant toujours en ligne de mire, la présence assez grande de violences intrafamiliales sur le territoire icaunais. « En ce qui concerne la délinquance sur les personnes, c'est une stagnation voire une baisse, sachant que sur les violences faites aux personnes, il ne faut pas oublier, qu'environ dans 4 cas sur 10, ce sont des violences intrafamiliales », déclare le Préfet, accompagné du colonel Nicolas Nanni et du commissaire Sébastien Halm.
Une volonté de proximité avec la population
Présents sur tout le territoire, à travers des services relais, ou des patrouilles au plus proche des concitoyens, le Préfet ainsi que les deux représentants de la Gendarmerie et de la Police, ont conscience des problématiques rurales. « Depuis maintenant deux ans, il y a une action très volontariste de notre part sur la délinquance routière qui se concrétise par une diminution très sensible du nombre de morts sur les routes icaunaises. On est à -37 %. On a une légère augmentation du nombre d'accidents, surtout corporels », se réjouit-il, tout de même conscient que les défis subsistent.
Concernant les personnes en difficulté, le Préfet prend également en compte la situation des agriculteurs. « Dans le cadre du plan départemental, j'ai demandé aux compagnies de la gendarmerie nationale d'effectuer des actions en étant au plus proche des agriculteurs. Il y a un certain nombre de problématiques, comme les vols d'essence, les vols de GPS, qui reviennent fréquemment. L'objectif est donc d'aller à la rencontre des agriculteurs qui le demandent. On dispose de relais, l'idée c'est de se reposer sur ces relais pour que l'information et la prévention puissent circuler. Ne serait-ce que d'avoir un chien parfois », affirme-t-il conscient des insécurités que peuvent ressentir les agriculteurs.
Pascal Jan revient également sur la question de l'environnement. « Un point dont je n'ai pas encore parlé, ce sont les infractions à l'environnement. On travaille avec le procureur, avec deux priorités : l'eau concernant la pollution des sols et la question des déchets surtout ceux étant sauvages ».
Ces insécurités-là, Pascal Jan le sait, sont souvent liées à la pauvreté. C'est d'ailleurs dans ce cadre, qu'il cible des thèmes précis, comme la lutte contre les violences intrafamiliales, la lutte contre la consommation et le trafic de stupéfiants, des problématiques souvent liées à la précarité. Il cible également, le suivi rapproché des personnes présentant des troubles psychiatriques et nécessitant une prise en compte des forces de sécurité intérieure, la lutte contre la prostitution des mineurs, la lutte contre la délinquance environnementale, la prévention et le traitement des cybermenaces ainsi que la sécurité routière.
