Les règles d'implantation de la féverole de printemps
L’implantation de la féverole de printemps approche. De la réussite de ce chantier dépend une bonne partie du bon développement végétatif de la culture, et de l’expression de son potentiel final. Rappel des principales règles de réussite de l’implantation.

• Choisir une parcelle à bonne réserve hydrique et bien structurée
La féverole de printemps s’adapte à de nombreux sols mais reste sensible aux réserves hydriques faibles (<100 mm) car la fin de son cycle s’expose souvent à des stress hydriques (juin-juillet). Privilégier les parcelles possédant une bonne réserve utile.
Également, éviter les sols séchants, les argiles lourds et les limons battants hydromorphes, moins propices au développement de la féverole et de ses nodosités en début de cycle.
Même si la féverole possède un pivot puissant, il reste nécessaire de faciliter son enracinement et sa nodulation en s’assurant de la bonne structuration du sol sur les 15-20 cm, profondeur où se développent la plupart de ses nodosités ainsi que ses radicelles, garantes de l’essentiel de son alimentation en nutriments. Ses racines doivent pouvoir atteindre le second horizon afin de mieux valoriser l’eau.
Si le sol est mal nivelé ou refermé après un hiver pluvieux, une reprise sur 5-10 cm est conseillée avant toute implantation.
La féverole s’adapte bien à des préparations grossières du lit de semence, la rendant accessible à de nombreux types d’implantation (du labour au semis direct). Attention, cependant, à bien assurer le positionnement de la graine à une bonne profondeur.
• Semer tôt sur un sol ressuyé pour éviter les stress climatiques
Pour réussir une féverole de printemps, il faut opérer une implantation dans des conditions correctes. L’objectif est d’obtenir une levée homogène, mais surtout un développement optimal des racines et des nodosités afin d’assurer les besoins de la culture par la suite. Tout ennoiement et tassement sont des facteurs de risque pouvant ralentir voire bloquer le développement de la féverole.
Si la météo le permet, (absence de pluie, sol ressuyé ou gelé portant) il est recommandé de semer tôt, au début des plages de semis conseillées (voir carte). Semer tôt permet d’avancer le cycle de la féverole et de diminuer les stress en fin de cycle permettant de sécuriser son potentiel de rendement.
• Maîtriser le peuplement et la profondeur de semis pour mieux maîtriser le potentiel
La féverole de printemps se sème à 6-7 cm de profondeur pour un semis précoce en février et/ou sur sol gelé. La profondeur passe à 5 cm pour un semis courant mars. Dans les situations de semis sur sol gelé ou de semis avant une faible gelée, vigilance à bien enfouir la graine à 7 cm de profondeur pour la protéger du froid.
La féverole peut se semer avec un semoir à céréales. Cependant, la qualité du semis est meilleure avec un semoir monograine, permettant d’abaisser de 5 grains/m² la densité. Avec un grand écartement (45 cm et +), l’introduction du binage et des interventions localisées sont possibles.
Il est important de respecter les densités de semis selon les sols (voir tableau). Une surdensité entraîne des risques de maladies plus importants à la floraison, une moindre accessibilité des produits de contact contre certains ravageurs et augmente la compétition hydrique.
Dans le cas d’utilisation de semences de fermes, un test du taux de germination est fortement recommandé et la densité doit être ajustée en conséquence.
Profil souhaitable du sol au semis

Les plages de semis conseillées

Les densités de semis selon les sols
