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Échanges de connaissances

Les liens de l'eau

Du 26 au 31 mai, les 14 élèves de la classe de première Bac pro aquaculture du Legta du Morvan et deux services civiques se sont rendus en Charente-Maritime, pour parfaire leurs compétences. 

Par Chloé Monget
Les liens de l'eau
La classe de première de Bac Pro aquaculture du Legta du Morvan a effectué un voyage en Charente-Maritime. Crédit photo : Legta du Morvan.

Depuis de nombreuses années, un partenariat entre le Legta du Morvan et le Lycée de la mer et du littoral (Bourcefranc-le-Chapus) existe pour proposer aux élèves des échanges pédagogiques pour la filière aquacole. C’est dans ce cadre que 14 élèves de Bac Pro de Château-Chinon, et deux services civiques (1), ont fait le déplacement en Charente-Maritime du 26 au 31 mai.

Ils furent accompagnés par Hervé Menot, CPE, Patrick Vial, responsable technique et Rodolphe Esbelin, professeur d’aquaculture. Ce dernier précise : « Outre les échanges sur les diverses pratiques aquacoles, il y a véritablement un partage de connaissances autour des deux structures via nos supports pédagogiques que sont, pour le Legta du Morvan, les piscicultures d’eau douce et, pour Bourcefranc-le-Chapus, l’exploitation ostréicole. Les deux permettent d’avoir une vision d’ensemble des différentes voies professionnelles possibles ». Rodolphe Esbelin ajoute : « d’ailleurs, les élèves de Broucefranc-le-Chapus sont venus chez nous en décembre pour visiter et en apprendre plus sur nos élevages ».

Programme chargé

Afin de compléter la découverte de l’exploitation du lycée de Bourcefranc, d’autres explorations étaient prévues : l’entreprise Gillardeau, le Marais d'ø, la nurserie Satmar, Mulot SAS (pour le matériel conchylicole), l’Écurie marine (élevage d’hippocampes), la criée de la Cotinière… Pour se détendre un peu, les jeunes ont aussi fait un arrêt à l’aquarium de La Rochelle. Pour Thibault Mathot, 17 ans, en 1re Bac Pro et ayant participé au voyage, il en retient une expérience « inoubliable permettant d’ouvrir nos horizons professionnels grâce à un programme de visite très complet ». Il explique que sa plus belle découverte fut celle de l’élevage d’hippocampe : « c’est une rareté ». Il pointe également, en souriant : « La production de coquillages est très intéressante car nous n’avons pas ce genre de production chez nous. On va dire qu’elle est nettement moins vive que celles des salmonidés ».


Un but commun

Si de nombreux kilomètres séparent les deux établissements d’enseignements, et si les pratiques sont très différentes, pour Thibault cela n’est rien car tous les intervenants et professionnels sont « motivés par une seule et même passion ». Autre point commun aux deux sites, les interrogations quant à la raréfaction de l’eau, comme le développe Rodolphe Esbelin : « Nous réfléchissons tous à la préservation de la ressource en eau, via des procédés divers et variés dont l’utilisation de l’aquaculture multi-trophique intégrée (dont l’aquaponie fait partie). En parallèle, l’association d’espèces est aussi un pan à envisager pour cette gestion de la ressource en eau dans nos productions, à l’image des huîtres qui cohabitent parfaitement avec les crevettes. Il y a beaucoup à faire, et nous espérons que ce genre d’échanges de pratiques et de connaissances permettront de former les jeunes du mieux possible afin qu’ils aient toujours l’esprit ouvert aux découvertes ». En attendant, Thibault conclut : « Je ne sais pas quel métier je souhaite faire plus tard, mais une chose est sûre, et ce voyage l’a confirmé un peu plus, ce sera dans la filière aquacole ».

1. voir TDB n° 1767