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Agriculture de conservation des sols

Les couverts végétaux : un impact sur la fertilisation azotée

Jeudi 24 novembre, une formation sur les couverts végétaux a eu lieu à Étivey. Une journée qui fait suite à une première, le 9 février dernier. Avec l’objectif d’observer l’impact des couverts végétaux sur la fertilisation azotée.

Par Christopher Levé
SMBVA
La matinée été consacrée à l'observation sur le terrain de parcelles avec des couverts végétaux (crédit photo : SMBVA).

Animée par le SMBVA (syndicat mixte du bassin-versant de l’Armançon), cette formation s’adressait en priorité aux agriculteurs situés sur les BAC (bassins d’alimentation de captage) de la « Source de Sanvigne », à Étivey (dont le maître d’ouvrage est la commune d’Étivey), et de la « Source Fontaine du Lavoir », à Aisy-sur-Armançon (dont le maître d’ouvrage est le Syndicat des Eaux du Tonnerrois). Neuf agriculteurs ayant un intérêt pour l’agriculture de conservation des sols étaient présents.
Après une première journée qui s’est tenue le 9 février dernier, portant sur les connaissances en matière de pratiques des couverts végétaux, en particulier sur les conditions d’implantation par rapport au type de sol, cette seconde journée, qui a eu lieu le jeudi 24 novembre, pointée l’impact des couverts végétaux sur la fertilisation azotée. « Les couverts permettent de piéger l’azote et éviter qu’elle soit lessivée dans les nappes phréatiques. Cela permet donc de préserver la qualité de l’eau. Et pour les agriculteurs, l’intérêt est de voir comment cet azote peut être restitué à la culture suivante. Cela leur permet d’ajuster leurs apports en fonction de ce qui est restitué », indique Marion Cassard, animatrice agricole du SMBVA (syndicat mixte du bassin-versant de l’Armançon).

Une meilleure structuration des sols

La matinée de ce jeudi 24 novembre a été consacrée à l’observation sur le terrain de plusieurs parcelles avec des couverts végétaux semés par des agriculteurs participants à la formation (notamment Thibault Nys et Thomas Perdu). « Cela a été l’occasion d’échanger sur les facteurs de réussite des couverts », poursuit Marion Cassard.
Pour l’intervenant Frédéric Thomas, agriculteur et l’un des acteurs du développement de l’agriculture de conservation des sols en France, la technicité d’implantation est très importante et en particulier la date et la profondeur du semis sont les deux éléments clés.
L’après-midi s’est déroulée en salle et Frédéric Thomas a apporté des connaissances sur l’intérêt de différentes espèces pouvant servir de couvert végétal, sur les dates et modes de destruction, ou encore sur les facteurs influençant la minéralisation.
« Suite à l’observation faite sur sa parcelle, l’agriculteur Thibault Nys estime que le coût de son couvert (environ 50 à 60 € / ha) est remboursé par les économies qu’il fait en apportant moins d’azote pour la culture suivante. De plus, le constat a été fait que les couverts permettent une meilleure structuration des sols, limite l’érosion des sols, apporte de la biodiversité par exemple avec les abeilles, a un effet positif sur le paysage et sur les relations avec les habitants (qui trouvent les couverts jolis) », détaille l’animatrice agricole du SMBVA.