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Recensement

Les changements depuis 10 ans

Agreste vient de publier ses dernières données sur le recensement agricole de 2020. Le point sur le département.

Par AG

L’agriculture a-t-elle beaucoup changé en Côte-d’Or au cours des dix dernières années ? Les chiffres d’Agreste donnent plusieurs éléments de réponse. En 2020, le département compte 4 100 exploitations (dont 1 220 viticoles), c’est 760 de moins qu’en 2010. Ce recul (-15 %) se poursuit à un rythme plus lent que lors de la précédente décennie (-21 %). Les exploitations s’agrandissent et valorisent désormais une moyenne de 112 ha, contre 94 ha en 2010 (ces moyennes intègrent les domaines viticoles dont la SAU est de 11 ha).

Plus de grandes, moins de petites

Les exploitations moyennes et grandes (détenant plus de 100 000 euros de PBS annuel) valorisent désormais 86 % du territoire, soit deux points de plus qu’en 2010. Elles représentent 64 % des exploitations en 2020, contre 58 % dix ans plus tôt. À l’opposé, les micros et petites exploitations (moins de 100 000 euros de PBS) représentent 36 % des exploitations et valorisent seulement 14 % de la SAU. Ces dernières ont perdu plus du quart de leurs effectifs en 10 ans. Ces micros et petites exploitations restent majoritaires en ovins et autres herbivores (91 %), en fruits (72 %) et en horticulture et maraîchage (67 %). Elles se raréfient en porcins (21 % des exploitations en 2020 contre 45 % en 2010), en bovins viande (33 % contre 44 %) et en polyculture-élevage (26 % contre 38 %).

Les céréales en tête

Les exploitations spécialisées en grandes cultures prédominent en Côte-d’Or. Néanmoins, leurs effectifs diminuent plus vite qu’en région, avec une baisse de 230 exploitations (-15 %). Avec 1 300 exploitations, celles-ci pèsent 32 % des fermes du département (24 % en Bourgogne Franche-Comté). Les domaines viticoles arrivent au second rang (avec 1 220 exploitations, comme mentionné plus haut). Ces derniers ont faiblement diminué entre 2010 et 2020 avec une baisse de 40 exploitations (-3 %). Les exploitations spécialisées en polyculture-élevage et en bovins viande, qui se situent respectivement aux 3ème et 4ème rangs, voient leurs effectifs baisser d’une manière bien plus marquée puisqu’à elles deux, elles contribuent à plus de 44 % de la baisse totale des exploitations. Avec 15,8 % d’exploitations conduites en bio, la Côte-d’Or se situe au second rang régional, derrière le Jura. Cependant, seulement 10 % de la SAU sont en agriculture biologique (quatrième position en BFC).

Main-d’œuvre

En 2020, l’agriculture de Côte-d’Or assure un emploi permanent à 10 350 personnes. Près de 22 000 saisonniers, principalement employés dans les domaines viticoles au moment des vendanges, sont également présents. Finalement, les exploitations agricoles utilisent 9 600 équivalents temps plein soit 22 % de l’ensemble de la région ce qui place le département au deuxième rang de la région derrière la Saône-et-Loire, tout comme pour le nombre d’exploitations. Bien que la main-d’œuvre soit en baisse de 2010 à 2020, l’érosion de l’emploi évolue à un rythme plus faible qu’en Bourgogne-Franche-Comté (-4 % contre -9 %). Comme en 2010, l’emploi prédomine au sein des exploitants et des actifs familiaux (54 % du total). On observe cependant une baisse la main-d’œuvre familiale permanente (de 8 % en 2010 à 6 % en 2020) au profit d’une main-d’œuvre non familiale permanente (un tiers des ETP en 2020).