La nouvelle gouvernance est en place

Les élections des membres des collèges 2 à 5 de la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté (BFC) se sont déroulées, le 12 mars, dans les locaux de l’Institut Agro Dijon. À l’issue du scrutin, l’installation de la nouvelle Chambre s’est tenue, le même jour, avec l’élection du bureau. La première session a pu se mettre en place l’après-midi, en présence de ses nouveaux membres. À cette occasion ont été élus Vincent Lavier (Côte-d’Or), président de la Chambre régionale d’agriculture de BFC et Philippe Monnet (Doubs), secrétaire général, ainsi que l’ensemble des membres du bureau. La session a été ouverte par le Préfet de Côte-d’Or et de Région BFC, Paul Mourier : « J’adresse mes remerciements au président sortant, Christian Decerle. La Chambre régionale est une institution totalement reconnue avec les travaux prospectifs vers 2040 réalisés pour identifier des nouvelles pistes d’actions, la contribution sur la dernière loi d’orientation, mais aussi le plan d’engraissement pour la filière viande… Il faut des exploitations solides et viables. Agriculture et environnement doivent être complémentaires, en lien avec notre souveraineté alimentaire » soulignait-il.

Garder une cohésion régionale

Marie-Guite Dufay, la présidente de Région BFC, est ensuite intervenue afin de préciser ses préoccupations : « Oui, nous avons des difficultés et du retard, c’est inquiétant pour les agriculteurs ! Nous faisons tout pour que la situation redevienne normale rapidement. » La candidature de Vincent Lavier a été présentée par Thomas Lemée (Nièvre), président des JA BFC. Pour sa part, lors de la présentation de cette candidature aux membres de la session, Christophe Chambon (Doubs) président de la FRSEA BFC, a demandé à la nouvelle équipe de se mobiliser dans l’intérêt de l’agriculture régionale : « Nous devons garder notre cohésion régionale avec l’ensemble des acteurs. C’est un travail collectif qui doit être réalisé dans le respect de tous. » Élu avec plus de 80 % des suffrages, Vincent Lavier a listé ses priorités : « Avant tout, je souhaite dédier cette élection à Fabrice Genin, ancien président de la FDSEA 21 qui est parti trop rapidement… Je désire renouer le dialogue avec nos partenaires. Ces élections ont été l’expression d’une certaine colère qu’il faudra prendre en compte. Je souhaite remercier Christian Decerle pour son engagement et le portage des différents dossiers régionaux. Je serai agriculteur jusqu’à la fin de la mandature. Je suis en polyculture élevage ovin, j’ai été président d’un Groupe d’études et de développement agricole (Geda de la Tille) et je suis entré à la Chambre agriculture de Côte-d’Or en 2007. »

Les axes prioritaires

Pour ce début de mandature les dossiers prioritaires sont les suivants :

- la préparation de la prochaine PAC, la MAEC pour la zone intermédiaire,

- la gestion du Feader, source de préoccupations et d’inquiétudes,

- l’adaptation au changement climatique : la profession est attendue sur le sujet décarbonation mais l’élevage extensif n’est pas remis en cause,

le rôle de l’agriculture sur les services environnementaux.
« Mais il y a aussi les quatre R, poursuivait Vincent Lavier : la Reconnaissance du métier, la Résilience des systèmes, le Revenu et tout cela devra favoriser l’attractivité du métier pour, au final, assurer le Renouvellement des générations. Il s’agit des quatre enjeux principaux pour notre profession. Au niveau de la méthode, les échanges avec l’ensemble des organisations professionnelles agricoles sont indispensables pour avoir des messages communs. Nous devons travailler avec l’ensemble des institutions. L’efficience de notre réseau doit être renforcée. Des voies sont à explorer, des moyens sont à mobiliser pour trouver des réponses porteuses de solutions et redonner, ainsi, des perspectives à tous les agriculteurs et agricultrices de notre région ».