« La fermille » se perfectionne

Depuis 2017, les agriculteurs de la SARL « Au panier des Amognes » concrétisent leur projet d’outil de transformation et de découpe de Saint-Benin-d’Azy. Ainsi, en parallèle de la construction du bâtiment, les six fondateurs ont finalisé la demande d’agrément « CE » de l’atelier et se perfectionnent pour offrir un « service de qualité ».

Continuer à apprendre

Pour ce faire, et en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de la Nièvre (CA 58), ils ont été accueillis pendant trois jours par le CFPPA d’Aurillac, pour se consacrer aux techniques et technologies de la transformation carnée dont la charcuterie ainsi que la découpe fermière (porc et bœuf) ou encore de peaufiner les derniers détails du projet. Pour l’occasion, ils étaient accompagnés par Delphine Mezery (future salariée de l’atelier et actuellement traiteuse à son compte), et Clémence Guillaumet (conseillère technique et animatrice du groupe à la Chambre d’Agriculture). Parmi les détails en question, le groupe a travaillé sur la finalisation du règlement intérieur de l’atelier collectif avec Yves Arnaud, expert en transformation des viandes et formateur au CFPPA et à l’ENILV d’Aurillac qui précise : « La motivation du groupe est visible et appréciable : ils sont tous présents à cette formation en pleine période de foins et de moissons ; ils ont même associé une salariée. Le groupe est vraiment soudé ! ». Chacun des cofondateurs a participé avec beaucoup d’enthousiasme aux échanges notamment sur les pratiques à mettre en place dans l’atelier de découpe. Ils ont également pu identifier la personnalisation possible avec un « Made in La fermille » afin de valoriser les produits de l’atelier au mieux. Pour rappel, ces agriculteurs nivernais sont déjà impliqués, avec leur propre société, dans les circuits courts mais ils ont pu réaliser que dans un projet de cette envergure : « les gestes de chaque personne intervenant dans l’atelier ne doivent pas être sous-estimés afin d’éviter des conséquences sur les opérateurs, et les produits » stipule l’un des cofondateurs, et de Pascaline Loquet, cofondatrice, de rebondir : « Cette formation nous a permis de prendre conscience que la précision et l’exigence sont indispensables. Il nous reste encore beaucoup de travail avant d’obtenir nos premières terrines ! ».

Une cohésion d’équipe

Depuis la crise sanitaire, Yves Arnaud a vu plusieurs ateliers en cours de montage souffrir de l’augmentation des matériaux, et être soit retardé soit stoppé totalement dans leur création. Il détaille que « ce qui compte le plus dans un tel projet est la détermination et l’engagement du groupe porteur » avant d’ajouter : « Malgré la baisse du chiffre d’affaires des producteurs en vente directe reconnue en France depuis ces deux dernières années, ceux qui sortent du lot sont ceux qui travaillent bien techniquement et sanitairement ». Pour lui, « La fermille » est « un groupe organisé. Ce point est rassurant pour un tel projet et prouve l’intense réflexion préalable et le travail fourni pour façonner ce projet » avant de conclure « après avoir accompagné un certain nombre d’ateliers depuis mes débuts en 1993, je suis confiant sur cet atelier. Ça va fonctionner, c’est sûr ! ». Aujourd’hui, la construction de l’atelier « La fermille » est en cours de finalisation. Même s’il est déjà visible de la D978. Il faudra encore quelques mois de patience pour les agriculteurs du territoire intéressés par la découpe et la transformation, tout comme les consommateurs pour faire leurs premiers pas dans le magasin de producteurs. Pour tous renseignements complémentaires : Clémence Guillaumet, conseillère en circuits courts, par mail à clemence.guillaumet@nievre.chambagri.fr ou au 03 86 93 40 20.