Accès au contenu
Aides aux agriculteurs

L'agence de l'eau Seine Normandie en accompagnatrice

L'agence de l'eau Seine Normandie propose un certain nombre de dispositifs destinés à accompagner les agriculteurs dans la gestion de leurs besoins en eau.

Par D'après communiqué

Protection de la ressource en eau, de la biodiversité et adaptation au changement climatique : autant de thématiques sur lesquelles l'agence de l'eau Seine Normandie cherche à trouver des solutions afin d'accompagner les agriculteurs. Le bassin Seine-Normandie est à la fois densément peuplé dans certaines zones, avec de forts besoins pour l’alimentation en eau potable, et largement rural, près de 60 % de sa superficie étant constitués de surfaces agricoles. Grâce à son implantation dans les différents territoires du bassin et l’expertise de son personnel, l’agence agit en tant que partenaire technique et financier des acteurs, pour les aider à construire des solutions adaptées à leur territoire et permettant de faire progresser la préservation de l’eau, de la biodiversité ou de s’adapter au changement climatique.

Nouveau programme

L’accompagnement des agriculteurs est un volet important de ses interventions. Il s’agit d’engagements volontaires des agriculteurs, sur proposition le plus souvent de collectivités maîtres d’ouvrage de plans d’actions de protection de la ressource en eau ou de la biodiversité de leur territoire. L'agence de l'eau a renforcé son soutien financier aux agriculteurs à la fin de son programme d’intervention 2019-2024, avec plus de 52 M€ alloués en 2023 et 87 M€ en 2024. Dans le cadre du nouveau programme « Eau, climat & biodiversité 2025-2030 », il est prévu d’allouer 398 M€ au secteur agricole, pour aider à déployer et pérenniser les pratiques et systèmes agricoles qui améliorent la résilience de l’agriculture au changement climatique et répondent aux objectifs de sobriété en eau et de préservation de la qualité de la ressource en eau et des milieux aquatiques et humides. Pour concourir à l’objectif de diminution des pollutions diffuses (pesticides et nitrates notamment), le 12e programme « Eau, climat & biodiversité » identifie les leviers suivants :

- les changements de pratiques ou de systèmes via le financement des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC), de la conversion à l’agriculture biologique (CAB), ou des paiements pour services environnementaux (PSE). Les MAEC et les PSE permettent de valoriser financièrement des services environnementaux rendus par des exploitations agricoles : moindre utilisation d’intrants, maintien de prairies, de haies… Dans les deux cas, les agriculteurs s’engagent pendant 5 ans, par contrat avec la collectivité pour les PSE. Dans ce cas, à l’échelle du territoire géré par la collectivité, des indicateurs sont définis pour permettre de caractériser les services rendus par les exploitations agricoles. Le niveau atteint par l’exploitation pour chacun des indicateurs permet de calculer la rémunération annuelle du PSE.

- les dispositifs d’animation territoriale et d’accompagnement technique des agriculteurs (diagnostics des exploitations, conseils), ainsi que des études et des expérimentations : suivi de reliquats entrée hiver, expérimentation de pratiques agronomiques présentant un lien avec les enjeux prioritaires.

- les solutions fondées sur la nature permettant de répondre à de multiples enjeux (lutte contre les pollutions diffuses, érosion-ruissellement, gestion quantitative, préservation de la biodiversité, etc.), comme l’implantation de systèmes agroforestiers et de haies. La présence régulière d’arbres crée un microclimat qui permet de façon globale de mieux résister à la sécheresse. Les arbres sont des éléments incontournables pour la biodiversité. Ils apportent le gîte et le couvert pour tous les auxiliaires des cultures.

- le maintien des prairies en finançant du matériel de gestion de l’herbe, ou d’accompagnement financier via les MAEC ou PSE.

- la pérennisation et le développement des filières à bas niveau d’intrants (agriculture biologique, herbe/prairie ; bois de haies ; chanvre ; sarrasin ; luzerne et sainfoin ; miscanthus ; switchgrass ; taillis courte rotation et taillis très courte rotation) garantissant un impact environnemental favorable à la qualité de la ressource en eau et ce de façon structurelle, du fait qu’elles ne nécessitent que peu d’intrants au cours de leur cycle de production. Les outils de transformation et de commercialisation de ces filières peuvent être financés afin de sécuriser les débouchés et de développer les surfaces de ces cultures sur les territoires prioritaires.

- le matériel de substitution à l’utilisation de produits phytosanitaires comme du matériel de désherbage mécanique en lien avec les objectifs de la Stratégie Écophyto, pour diminuer l’utilisation d’intrants en dehors des filières spécifiques à bas niveau d’intrants.