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Interprofession

Interbev BFC a renouvelé son bureau

L’interprofession régionale du bétail et de la viande s’active à plusieurs niveaux pour défendre les intérêts des filières : promotion de la viande et de ses métiers auprès du grand public, mais aussi communication, formation des représentants… Sa dernière assemblée générale, dans le Jura, a été celle du renouvellement du bureau.

Par Alexandre Coronel
Interbev BFC a renouvelé son bureau
Le bureau d'Interbev BFC a été renouvelé à l'occasion de cette assemblée générale jurassienne.

Après une mandature de trois ans quelque peu perturbée par le Covid, Yves Largy, éleveur en Côte-d’Or et président de Feder Élevage, a été reconduit à la tête de l’interprofession régionale de la viande (Interbev BFC), lors de l’assemblée générale de l’association, le 8 juin à Dole, dans le Jura. Il sera secondé au niveau du bureau par le vice-président Guy Tourdias (du collège distribution), le trésorier Romaric Gobillot et éleveur nivernais (collège production) et le secrétaire Julien Bigand (collège transformation, abattage, commerce de gros). Les membres du bureau sont Rémi Collado (FCD, collège Distribution), Guillaume Gauthier (FNB, collège Production), Olivier Jame (Culture Viande, collège Transformation, Abattage, Commerce de gros) et Fabien Cassard (FFCB, collège Mise en marché). Un mois après les rencontres « Made in viande », qui ont connu un grand succès dans tous les départements de la grande région – 38 fermes et professionnels ont ouvert leurs portes à l’occasion de cette édition 2023 - cette assemblée générale a été l’occasion de dresser le rapport d’activité d’une année riche en évènements et en actions de promotion pour l’interprofession.

Ciblage du grand public

Dresser la liste des nombreuses rencontres dans lesquelles s’est impliquée l’interprofession au cours de l’exercice écoulé serait fastidieux, mais on peut citer quelques moments emblématiques : la Percée du vin jaune à Voiteur, dans le Jura, avec le food truck du comité Gastronomie et promotion des produits gourmands de Bourgogne Franche-Comté (GPPR - BFC) et un animateur qui proposait quizz et dégustations de bœuf comtois, le marathon des grands crus à Dijon quelques mois plus tôt, pour rester dans le monde du vin, la fête du charolais de Saulieu, en Côte-d’Or, le festival des labours… Outre ces manifestations « grand public », Interbev cible aussi, à l’occasion, des publics plus professionnels ou institutionnels, en organisant, par exemple, un débat sur la consommation de viande à l’académie de Mâcon, avec un médecin nutritionniste et un philosophe. Les actions d’Interbev sont aussi à visées plus internes, quand il s’agit de former les professionnels à s’exprimer publiquement : ainsi une formation à la prise de parole s’est déroulée à Charolles, en Saône-et-Loire, le 24 mars dernier, au cours de laquelle huit éleveurs et bouchers ont appris à parler devant une caméra et un journaliste, sur le thème du « Mieux manger ». La communication dans les médias grand public revêt aujourd’hui un intérêt stratégique, pour mettre en avant les métiers, les savoir-faire et les actions mises en place afin de progresser dans les domaines du bien-être animal et de l’environnement.

Regard sur la filière écossaise

Se former, s’informer… c’est aussi voyager ! L’AG d’Interbev a aussi permis un moment d’échange au sujet du voyage d’étude en Écosse, fin avril, auquel ont participé plusieurs professionnels du comité régional Interbev. L’objectif était de découvrir la filière viande écossaise et de rencontrer les acteurs qui la composent, à travers des visites d’exploitations, de boucheries (dont une qui a développé la vente en ligne), d’abattoirs… « La structuration de la filière écossaise est très différente de la nôtre, avec un important maillage de marchés aux bestiaux sur le territoire, où ont lieu la majorité des transactions, analyse Julien Bigand, qui participait à ce voyage. En amont de la filière, les exploitations sont grandes - 600 ha en moyenne - l’herbe est cultivée, le croisement racial lait/viande est la norme (british blue, black limousine et angus), les mâles sont castrés pour simplifier la conduite d’élevage, et le bétail engraissé est vraiment très hétérogène, avec des carcasses plus légères que chez nous à l’abattage (360 kg maximum). La conservation d’échantillons de chaque animal abattu, pour génotypage en vue de la traçabilité jusqu’à la barquette en linéaire, est remarquable. Les techniques de découpe sont moins raffinées qu’en France. Malgré tout, les résultats qualitatifs sont au rendez-vous, avec une viande persillée, goûteuse, et une communication informelle mais efficace entre les acheteurs et les vendeurs pour piloter la qualité ». Autre point qui a interpellé les éleveurs participants : la précarité de l’accès au foncier. En Écosse, de nombreux fermiers louent terres et bâtiments à des lords, par baux de 15 ans, reconductibles ou non, sans visibilité ni garanties.