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Fête du Charolais

Il y sera

Jean-Charles Lesenfant, installé depuis mars près de Liernais, participera à sa toute première Fête du Charolais à son nom.

Par AG
Il y sera
Le jeune éleveur de 20 ans, avec deux de ses cinq animaux inscrits à l'évènement.

Il y a un an, presque jour pour jour, nous rendions visite à Benoît Rummler, un jeune éleveur qui venait de s’installer sur la commune de Liernais. Celui-ci préparait sa toute première Fête du Charolais en son nom propre. Cette année, nous sommes allés dans la même commune, dans le même hameau de l’Huis Renaud, chez un autre jeune éleveur, lui aussi à la tête d’une exploitation depuis peu. « La ferme de Benoît est à 500 mètres à vol d’oiseau d’ici, c’est un ami », indique Jean-Charles Lesenfant, installé sur l’exploitation familiale depuis la fin de l’hiver dernier. Ce très jeune éleveur, qui fêtera ses 21 ans le 13 août, va participer lui aussi à sa toute première Fête du Charolais en tant que chef d’exploitation. « J’étais aide familial depuis près de trois ans, après un Bac pro CGEA obtenu à Château-Chinon. Mon père est aujourd’hui en retraite, j’ai repris l’exploitation et créé une EARL », confie le Côte-d’orien. Celui-ci est déjà un grand habitué de l’évènement organisé à Saulieu : « avec mon père, nous participons à chaque édition. C’est même moi qui m’occupe à chaque fois des animaux en concours. Jusqu’à présent, je n’avais pas en charge la partie commerciale ».

Le rendez-vous local

L’EARL Lesenfant, qui vend la majorité de ses animaux à la SARL Asdrubal à Is-sur-Tille, présentera cinq bovins ces 17 et 18 août : « il y aura trois génisses et deux vaches, dont l’une est en race Blonde d’Aquitaine. Nous avons un peu plus de bêtes que d’ordinaire car, depuis mon installation, j’ai fait le choix d’engraisser davantage, de ne plus vendre de génisses à la foire de Moulins-Engilbert pour me concentrer davantage sur Saulieu. Je prépare les bêtes quatre, cinq, voire six mois à l’avance avec un aliment spécifique préparé par Sirugue ». Jean-Charles Lesenfant apprécie tout particulièrement la Fête du Charolais : « c’est notre grand concours local ! Nous vendons à chaque fois les animaux que nous exposons, avec généralement une plus-value par rapport à ce que nous faisons régulièrement en ferme. Le côté convivial est un grand plus : tout le monde se connaît, il y a une belle ambiance et le concours est très sympa. Je suis également impliqué dans l’organisation car je fais partie du comice agricole : je ne pourrai guère donner la main pendant le concours, mais je serai là avant et après, pour la préparation et le démontage ». L’éleveur termine cet entretien en glissant un mot sur la conjoncture de la viande : « cela fait un petit moment que je n’ai pas vendu de vaches, je ne sais pas comment les prix ont évolué ces dernières semaines. En revanche je viens de vendre deux broutards à 4,10 euros/kg, ce qui est intéressant. Quand on m’a proposé ce tarif, je n’ai pas réfléchi. C’est bien, c’est motivant, même si je ne pense pas que cela tienne dans le temps ».

 

 

 

 

Récoltes

Les travaux seront terminés

Jean-Charles Lesenfant confiait, la semaine dernière, avoir pris du retard dans ses parcelles comme tous ses collègues éleveurs : « il est certain que tout n’est pas allé comme prévu cette année, avec cette météo. Malgré tout, je préfère largement une saison pluvieuse comme celle-ci plutôt qu’une campagne très sèche, avec toutes les complications que cela engendre pour nos animaux. J’ai tout de même collectionné les petits pépins avec plusieurs pannes mécaniques lors des récoltes. Les interventions étaient plus que limitées avec le temps, cela n’a pas aidé. Aujourd’hui, mon foin n’est pas encore tout terminé, les derniers hectares sont encore bien mouillés et la qualité en pâtira forcément. Les moissons relèvent très bien la donne car j’ai fait 41 q/ha de moyenne en colza, ce qui n’était jamais arrivé ici. Il me reste aujourd’hui 12 ha de triticale et 3 ha de blé à récolter ».