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Féverole

Comment gérer les maladies aériennes

Les premiers signes de botrytis sont observés sur féveroles d’hiver et tendent à se développer. L’identification précoce de ces symptômes est indispensable à la gestion préventive du développement de la maladie.

Par Terres Inovia
Comment gérer les maladies aériennes
Terres Inovia
Symptômes d'ascochytose et botrytis sur féverole.

Le botrytis est la principale maladie de la féverole, quels que soient les bassins de production. Il se développe en particulier dans les situations de semis précoce.

Agir dès l’apparition des premiers symptômes

Les attaques les plus marquées sont fortement influencées par des semis d’octobre jusqu’à début novembre. De ce constat découle la préconisation d’implantation à partir du 10 novembre. La maîtrise de la densité constitue également un levier agronomique majeur pour freiner la progression de la maladie dans le couvert au printemps.

Caractérisée par de petites taches de 2-3 mm qui s’agrandissent pour former entre elles des taches rondes ovales entourées d’un halo brun, la maladie conduit à la nécrose et à la chute prématurée des feuilles. Ces symptômes peuvent s’observer également sur tige avec des taches plus allongées mais plus rarement sur gousses.

Le botrytis ne doit pas être confondu avec l’ascochytose de la féverole qui se manifeste par des taches moins nombreuses, diffuses, au centre plus clair (type brûlure de cigarette).

La gestion du botrytis s’intègre dans une stratégie plus globale

La rouille est une maladie pouvant également impacter la féverole ; elle apparaît généralement plus tard dans le cycle de la culture, quand les conditions climatiques deviennent douces et humides. Des pustules orangées, caractéristiques de la rouille, peuvent apparaître dès début mai, favorisées par des températures supérieures à 20 °C en conditions humides. Comme le botrytis, elle provoque une sénescence accélérée des feuilles.

La stratégie de lutte doit prendre en compte le risque vis-à-vis de ces deux principales maladies : botrytis et rouille. Elle repose en particulier sur l’azoxystrobine et le pyrimethanil (Scala). Le Prosaro (ou PIANO) et les solutions à base de metconazole (Sunorg PRO) peuvent aussi trouver un intérêt plus spécifiquement sur rouille.

Les attaques de botrytis sont d’autant plus difficiles à gérer, qu’elles ne sont pas prises aussitôt l’apparition des symptômes. Dès la mi-mars, si les symptômes apparaissent, une première intervention à base de Scala 0,75 l/ha + Amistar 0,5 l/ha est à réaliser. Il s’agit de situations à forte pression. Une seconde intervention d’Amistar peut-être réalisée à partir du début floraison. Une troisième application pourra être réalisée entre floraison + 15 j et la fin floraison pour gérer les premières attaques de rouille et compléter le programme sur botrytis.

Dans des conditions de pression moyenne, avec apparition des premiers symptômes de botrytis autour de la floraison, la première application d’azoxystrobine, associée ou non à du Scala peut être réalisée début floraison, avant de revenir si besoin avec de l’azoxystrobine entre 15 et 30 jours plus tard selon l’évolution de la maladie. En cas d’une seconde application, et si de la rouille apparaît par la suite, il sera toujours possible de réintervenir avec du metconazole (Sunorg PRO).