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Commerce de bestiaux

Deux coprésidents pour le Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne

Une nouvelle page s’écrit pour le Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne (SCBB), avec la fin de la présidence de Paul Pacaud. Deux coprésidents lui succèdent : Alexandre Berthet (Saône-et-Loire) et Denis Tarteret (Yonne).

Par Frédéric Renaud
Deux coprésidents pour le Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne
Paul Pacaud, président sortant du SCB Bourgogne (à droite) est remplacé par deux co-présidents (au centre), Denis Tarteret et Alexandre Berthet, en compagnie de Dominique Truffaut, président national de la Fédération française des commerçants en bestiaux.

L’assemblée générale du Syndicat des commerçants en bestiaux Bourgogne (SCBB) s’est tenue à Chérizet, en Saône-et-Loire, entre Montceau-les-Mines et Mâcon. Paul Pacaud présidait pour la dernière fois cet événement. Il a cédé son siège à l’issue de neuf ans de mandat. La réunion était organisée conjointement par le syndicat régional et la Fédération nationale des commerçants en bestiaux, représentée par son président Dominique Truffaut. C’est une coprésidence qui se met en place au SCBB. « Denis Tarteret, de l’Yonne, qui représentera aussi la Côte-d’Or et la Nièvre, sera associé à Alexandre Berthet, représentant de la Saône-et-Loire ». Ils seront épaulés par deux vice-présidents, Robert Corneloup et Pascal Fournier (Côte-d’Or), ainsi que par le trésorier Antoine Neyrand. Le SCBB compte une trentaine d’adhérents, « dont vingt en Saône-et-Loire, six en Côte-d’Or, trois dans la Nièvre et un seul dans l’Yonne », détaillait Paul Pacaud.

Point sanitaire

Fabienne Niger, de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB), est revenue sur les agréments pour les centres de rassemblement, au niveau français, puis au niveau européen. Parmi les points abordés par la technicienne, « la séparation spatiale dans les centres : une même zone sera toujours dédiée à la même espèce et au même statut sanitaire ». Pour les autres exigences de la loi de santé animale, promulguée en 2021, « vous avez une échéance à 2025. D’ici là, vous êtes encouragés à mettre en place un plan d’actions pour votre centre de rassemblement, afin de vous mettre en conformité et effectuer un état des lieux, identifier les points à améliorer, mettre en place les actions en fonction des échéances ». La période de 14 jours pour vider et curer les centres de rassemblement pose un problème avec la réglementation. « Ces 14 jours sont incompatibles avec les litières accumulées alors que c’est un système qui a des vertus pour le bien-être animal, comme pour les conditions de travail. Nous cherchons à démontrer que les litières accumulées vidées tous les deux mois (plutôt que tous les 14 jours), n’apportent pas de risque sanitaire ». Paul Pacaud signalait par ailleurs que l’enlèvement des bovins dans les fermes va se compliquer « parce qu’on ne peut pas mélanger les bovins indemnes de BVD, ceux indemnes d’IBR, avec les autres bovins ». Le président du SCBB soulignait que ces règles seront difficiles à gérer. « Il serait peut-être possible que certains négociants, situés dans le même secteur, puissent regrouper les ramasses de bovins, pour réunir les animaux d’une même catégorie sanitaire. Les négociants pourraient peut-être aussi mutualiser les centres de rassemblement ? » Avant de rappeler : « 95 % des éleveurs sont indemnes d’IBR. D’ici la fin d’année 2025, le pays devrait avoir éradiqué l’IBR ».

Constat d’une érosion

Jean-Jacques Lahaye, représentant la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, présentait quelques chiffres sur les productions animales. Les élevages allaitants comptent 450 000 vaches. « Nous assistons à une érosion du nombre des exploitations, ainsi qu’à une diminution du nombre de mères, de 9 % en dix ans », indiquait-il. « Nous craignons que cette tendance persiste sur les cinq à dix années à venir, y compris au niveau national ». Cette évolution génère déjà des conséquences gênantes, « comme la diminution du nombre d’animaux finis en région, qui pousse certains outils d’abattage régionaux à réduire leur activité hebdomadaire ». Paul Pacaud complétait : « En Saône-et-Loire, entre 2022 et 2023, il y a eu 5 100 naissances de moins dans les bovins. Dans la Nièvre, c’est 4 000 de moins. Au niveau national, on constate un recul du cheptel d’environ 10 %. Dans le même temps, 30 % de la viande de bœuf consommée en France est importée ». « Nous constatons une dégradation des volumes exportés et une augmentation notable des importations. La consommation stagne et cette tendance devrait perdurer », concluait Jean-Jacques Lahaye.