Deux conventions pour l'égalité filles-garçons
Deux conventions ont été signées dans le cadre du Salon de l'Agriculture en faveur de l'égalité entre filles et garçons dans l'enseignement agricole.
La Direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a signé, le 24 février, deux conventions en faveur de l'égalité entre les filles et les garçons, avec le centre Hubertine Auclert et l'association 100 000 Entrepreneurs. Elles permettront d'intensifier les actions conduites par l'enseignement agricole avec ces deux partenaires afin de promouvoir l'entrepreneuriat au féminin et de lutter contre les stéréotypes de genre. Le centre Hubertine Auclert apporte, depuis 2023, de l'expertise et des ressources sur ces thèmes aux collectivités, associations, syndicats, établissements scolaires avec des études, des outils et des formations. L'association 100 000 Entrepreneurs, pour sa part, a sensibilisé, depuis 2021, plus de 4 250 apprenants à l'entrepreneuriat dans le cadre des Semaines de sensibilisation des jeunes « Femmes et entrepreneuriat ».
Évolution réelle
L'enseignement agricole connaît une évolution positive de la place des femmes dans ses formations, mais des schémas socioprofessionnels stéréotypés persistent. Dans l'enseignement supérieur agricole long (études agronomiques, vétérinaires…) les étudiantes représentaient 61 % des effectifs en 2023 alors qu'elles n'étaient que 20 % en 1975. Pour ce qui est de l'enseignement agricole technique (de la 4è au BTS agricole), à la rentrée 2023, les femmes représentaient, en moyenne, 44 % des effectifs, avec une relative stabilité sur les dix dernières années. Dans les formations dédiées à la production agricole, un rééquilibrage est à l'œuvre : en 10 ans, la part des femmes a augmenté de 10 % en bac pro CGEA et représente aujourd'hui 38 %. Elle a augmenté de 4 % en BTSA ACSE. Pour conforter ces tendances, le ministère déploie un plan autour de quatre axes majeurs :
- faire évoluer les représentations des métiers et les processus d'orientation vers l'enseignement agricole
- développer des espaces-temps générateurs d'émancipation
- accompagner les acteurs du système de formation vers de nouveaux modèles de représentation
- permettre un dépassement des stéréotypes au bénéfice des transitions du monde agricole.