Des dégâts largement sous-évalués
Deux éleveurs de Censerey alertent la profession, les élus et les services de l'État sur les dommages indirects causés par le loup. Le préjudice est énorme.

Une attaque de loup ne se résume pas à X moutons retrouvés morts ou blessés sur le coup, au milieu d'un pré. « Le problème est bien plus complexe que cela, avec la note qui va avec », lancent Anne et Édouard Beurton, éleveurs entre Arnay-le-Duc et Saulieu. Ces deux frère et sœur « profitent » des dernières attaques dans le département pour communiquer sur le désastre engendré par un sinistre. « Indemniser les animaux morts juste après le passage du loup est la chose la plus simple et la moins chère dans ce dossier, c'est clair. Dans notre cas, en plus des ovins perdus à l'automne 2023, nous avons eu 50 avortements pour les 70 agnelages programmés en début d'année 2024. Le traumatisme vécu au sein de la troupe est extrêmement important. De nouvelles naissances débutent chez nous et celles-ci n'annoncent rien de plus florissant, avec certaines brebis qui n'ont plus de qualités maternelles et qui ne reconnaissent pas leurs agneaux. Deux de ces d...
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