Déméterre, nouveau nom de l'activité machinisme de la coopérative Terre comtoise
Terre Comtoise, la coopérative franc-comtoise, membre d’Alliance BFC aux côtés de Dijon Céréales et Bourgogne du Sud, redimensionne son activité machinisme et lui donne une nouvelle identité.

Le groupe coopératif Terre Comtoise, dont le siège est situé près de Besançon, a annoncé la création de Déméterre, qui est à la fois une nouvelle filiale, une nouvelle identité, et la traduction d’une nouvelle démarche stratégique du groupe s’agissant de son activité machinisme agricole. Pour Philippe Tisserand, président de Terre Comtoise, « c’est une nouvelle étape importante dans l’histoire de la construction de notre groupe coopératif. Pour les collaborateurs concernés, pour les fournisseurs, et pour nos clients, Déméterre sera synonyme de nouvelles opportunités et de plus d’agilité. Le machinisme est l’un des secteurs où il est nécessaire de s’adapter, d’anticiper. Cette nouvelle structuration nous permettra de répondre à ces attentes, pour être plus que jamais un acteur qui compte, au niveau régional et au-delà ». Philippe Parmentier, directeur de l’activité Machinisme au sein de Terre Comtoise, revient sur les raisons qui motivent la création de Déméterre : « Il s’agissait d’abord de structurer et de formaliser une activité de concessionnaire de machinisme agricole qui existe de longue date au sein de la coopérative (avec les marques John Deere, Kühn, Kramer et la société Gauvain). Cette activité opère avec des entreprises de travaux agricoles qui ont le statut de tiers non-associé, vis-à-vis de la coopérative. Elle opère également avec des collectivités qui, elles non plus, ne pouvaient avoir le statut d’adhérent à la coopérative ». Il y avait donc besoin d’un nouveau cadre légal pour ces activités.
Devenir un acteur de poids
La seconde raison, c’est que Déméterre possède et gère deux concessions historiquement intégrées dans Terre Comtoise. « Avec la création de Déméterre, poursuit Philippe Parmentier, on sort le machinisme de la coopérative et on le marie avec la société Gauvain, filiale du groupe coopératif ». Une troisième raison explique l’évolution à l’œuvre : la nécessité de peser dans les négociations face à des constructeurs-fournisseurs de dimension mondiale. « Nous allons aussi gagner en attractivité afin d’attirer des jeunes dans nos métiers ». Depuis près de cinquante ans, l’activité machinisme fait partie de l’ADN de Terre Comtoise, à côté de l’alimentation du bétail et des Céréales appro, des magasins Gamm Vert et de la marque Coquy, qui produit et vend des œufs de consommation. Le machinisme pèse pour 30 % de l’activité totale de la coopérative. 135 personnes travaillent pour ce secteur, sur un effectif global de 500 salariés et en 2021, le chiffre d’affaires de cette activité s’est monté à 62 millions d’euros, avec un peu plus de 2 000 machines vendues sur un périmètre géographique qui couvre la Franche-Comté et une partie des départements de la Côte-d’Or, de la Saône-et-Loire et de la Haute-Marne. Dans ce cadre, l’activité Service après-vente représente près d’un quart du chiffre d’affaires. Avec son activité machinisme, Terre Comtoise ne constitue pas une exception dans le paysage coopératif français. On trouve des exemples du même type en Lorraine, en Normandie ou en Aveyron. « On compte, en tout, une dizaine de coopératives agricoles en France qui commercialisent du matériel agricole », confirme Philippe Parmentier.
La donnée numérique
La structuration traduite par la création de Déméterre se justifie enfin par le potentiel de données numériques que l’entité est amenée à traiter et à récolter. Les nouvelles technologies de guidage, d’outils d’aide à la décision, implantées dans les machines agricoles représentent un vecteur énorme de ce point de vue. Cette « matière » représente une valeur appelée à prendre de plus en plus d’importance dans la vie des entreprises. Terre Comtoise, et plus largement l’Alliance BFC sont intéressées au premier chef par cette dimension. « Nous pouvons apporter beaucoup au service Agronomie et Recherche & Développement d’Alliance BFC » conclut Philippe Parmentier.