Arnaud Delestre réélu à la présidence

Après l'annonce des résultats des élections de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, le 6 février, et la victoire de la liste commune FDSEA et JA dans le collège 1 (remportant 14 des 18 sièges possibles), l'heure était à l'élection du nouveau président ce mardi 18 février. Sans grande surprise, Arnaud Delestre, président sortant, a été réélu pour les six prochaines années.
Il est accompagné de Jean-Baptiste Thibaut, 1er vice-président, Damien Brayotel, 2e vice-président et de Mélanie Varache, 3e vice-présidente.
Pour Arnaud Delestre, le cap pour ce nouveau mandat repose sur des grands enjeux, à l'image « de l'installation et du renouvellement des générations, avec le volet transmission et le travail avec les cédants. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, mais on est toujours sur cette pyramide des âges qui fait que la moitié des agriculteurs partiront à la retraite dans les dix ans à venir. Si on veut maintenir un tissu agricole fort, il faut arriver à renouveler au maximum les générations. Mais on ne pourra pas le faire s'il n'y a pas de revenu dans les exploitations. Il y a donc un travail et un accompagnement à faire là-dessus ».

Accompagner toutes les productions

La continuité, c'est le maître mot de ce nouveau mandat. « Il faudra continuer à travailler sur toutes les productions, continuer à accompagner l'agriculture biologique qui est en souffrance, ainsi que l'agriculture conventionnelle et l'agriculture de conservation des sols. Et travailler sur ce qui concerne les collectivités. Il y a un axe majeur au sein de la Chambre sur ce volet là où on est là pour accompagner les territoires sur les différents enjeux qu'il peut y avoir », comme l'alimentation et l'eau, entre autres, poursuit Arnaud Delestre.
Damien Brayotel ajoute : « L'une des richesses du département est sa richesse dans la diversité de production. On a absolument besoin de l'élevage dans le département, mais pour cela, il faudra qu'il y ait de l'économie et donc une valorisation derrière. Les éleveurs ont besoin d'être considérés dans leur métier, leurs producteurs, leur contribution à la souveraineté alimentaire. Aujourd'hui, on ne peut pas demander continuellement à l'agriculture d'être plus performante environnementalement parlant, en termes d'empreinte carbone, alors qu'on est les premiers à en stocker dans nos prairies, cultures, couverts, de réduire les produits phytosanitaires, de préserver la qualité de l'eau, et en même temps ne pas rémunérer nos productions pour tous ces services que l'on peut rendre à nos territoires. On prend l'exemple de l'élevage, mais le même résonnement s'applique à toutes les productions ».