Situation inédite dans la Nièvre
Un jeune loup sur le secteur Loire-Allier
Les ravages du loup, ces dernières semaines, ont poussé la FDSEA 58 et les JA à tenir, le 21 août, une réunion d’information sur ce prédateur afin de prévenir et sensibiliser éleveurs et chasseurs.
Cela fait des années que le loup est présent dans la Nièvre. Jusqu’à présent, nous étions plutôt confrontés à des individus de passage aux vues des attaques parsemées. Mais cette année est marquée par un nombre important d’attaques : 16 ont été déclarées par l’OFB « Loup Non Écarté » sur un peu moins de quarante attaques recensées. Pour les JA et la FDSEA de la Nièvre, le loup n’a pas sa place ici. Le prédateur a commencé par attaquer les brebis en les prenant au cou mais sans perforation, signe typique du loup. Au fur et à mesure les attaques sont devenues précises. Les infections sur les brebis blessées sont plus complexes, plus difficiles à soigner et perdurent davantage dans le temps… Suite à l’apprentissage du loup, à huit reprises chez un même éleveur à Magny-Cours, provoquant 30 ovins tués et une vingtaine de brebis blessées, l'animal a attaqué 22 brebis en une seule fois quelques jours plus tard, à Saint-Parize-Le-Chatel. On peut retrouver des actes très significatifs du loup avec des cous égorgés et des brebis tuées sur le moment et aucune autre blessée.
Il faut éliminer le loup
Invitée à Magny-Cours, la Direction départementale du territoire (DDT), par la voix de son directeur Pierre Papadopoulos, a détaillé les mesures prises pour défendre les troupeaux. L'objectif partagé est d'arrêter ce massacre en respectant la réglementation. À plusieurs reprises il a été rappelé que des associations cherchaient à casser juridiquement les arrêtés de tirs de défense pris au titre de cette protection. Cette coordination des efforts entre l'administration et la FDSEA, et les éleveurs victimes semble toutefois bien faible au regard de la capacité de ce prédateur à déjouer cette stratégie. L'éleveur Jean-Pierre Morizot réprouve le manque de communication face aux loups, car, en effet, avant de se faire attaquer il n’était pas au courant de tous ces détails dans ce type de situation. Il se sent prêt à servir d’exemple pour les prochaines fois, car indéniablement ce n’est pas la fin… Il faudrait disposer, à la DDT et même à la Chambre d’agriculture, d'un recueil d’information et de communication aux éleveurs. Dans le même registre, le syndicat ovin de l’Allier craint la situation au vu de la proximité géographique : « à nous, éleveurs et administratifs, d’avertir nos collègues » exprime la FDSEA. Le Directeur départemental du territoire approuve en affirmant : « je suis en lien constant avec mes collègues de l’Allier et du Cher qui sont tous deux inquiets de la situation ».
Un grand besoin de volontaires
Les louvetiers sont réquisitionnés chez les deux éleveurs touchés (Jean-Pierre Morizot et M. Moreau) pourtant nous avons fort besoin de tireurs supplémentaires. Éleveurs, louvetiers, chasseurs se retrouvent face à un challenge compliqué. Lors de cette rencontre, un appel à rejoindre les rangs des chasseurs et louvetiers dans cette lutte a été lancé. Nous sollicitons les chasseurs équipés de caméras à indiquer la présence du loup pour aider les louvetiers à le repérer afin de se positionner et arrêter le massacre.