Fleurs
Les premiers bouquets du Champs des Sourires
En août 2023, Terres de Bourgogne avait rencontré Flore Geillon, porteuse d'un projet de ferme florale à Longvic, près de Dijon. Un an plus tard, le Champs des Sourires est devenu une réalité concrète et livre ses premiers bouquets. La structure ouvrira ses portes les 21 et 22 septembre, à l'occasion des Journées de la Fleur française.
Des violettes, des marguerites, des zinnias, des pois de senteur, de la phacélie, des dahlias, des arômes, des glaïeuls… Au début du mois d'août, le terrain occupé par l'association Le Champs des Sourires, à Longvic, près de Dijon, présentait déjà de beaux massifs, signe que la production de fleurs locales est devenue une réalité concrète. Il y a un an, en août 2023, nous avions rencontré Flore Geillon, porteuse de ce projet de ferme florale et de chantier d'insertion, sur ce qui n'était alors qu'un terrain nu. Terres de Bourgogne a souhaité revenir, douze mois plus tard, et a découvert une structure qui a créé de l'emploi, qui œuvre à l'insertion… et qui produit ses fleurs. Ce qui n'était encore qu'un projet est véritablement entré dans le concret en octobre 2023 avec le recrutement d'Annabelle, encadrante technique et cheffe de culture de la ferme florale, et la mise à disposition du terrain par la ville de Longvic. Le Champs des Sourires a également obtenu les subventions nécessaires aux investissements et celles destinées à la création des postes.
Équipe au complet
« Les trois premières salariées en parcours d'insertion de la ferme sont arrivées en novembre 2023 » souligne Flore Geillon, aujourd'hui directrice de la structure. L'effectif du Champ des Sourires c'est actuellement deux salariées à temps pleins (dont Flore Geillon), une encadrante technique et cheffe de culture, une accompagnatrice socioprofessionnelle présente une journée par semaine et une alternante, Jéromine Ménard, présente deux jours par semaine. Au-delà de la volonté de produire de la fleur française et locale, le Champ des Sourire est aussi une structure qui aide à l'insertion de personnes socialement fragilisées. Au début de ce mois d'août, la structure avait déjà accompagné un total de onze personnes en parcours d'insertion. Ces parcours démarrent avec un CDD d'insertion (CDDI) d'une durée de 7 mois qui, selon les besoins, peut aller jusqu'à une durée maximale de 24 mois. Cette mise en marche s'est évidemment traduite au niveau des cultures : en mars dernier la structure métallique d'une serre a été installée mais la bâche pour la recouvrir n'a pu être posée qu'à la mi-juillet, en raison des conditions météorologiques difficiles du printemps et du début de l'été. Priorité a été donnée à la préparation du champ et à la mise en place des cultures. Une inauguration officielle du Champ des Sourires s'est tout de même tenue fin mai. La commercialisation des fleurs a commencé, soit par le biais d'un abonnement d'une durée de trois mois, au cours duquel l'adhérent reçoit, selon son choix de formule, un ou deux bouquets chaque mois, soit à travers des commandes ponctuelles. La structure propose un bouquet « standard » à 25 euros, ou des petits bouquets à 15 euros. « On peut nous contacter par mail, précise Flore Geillon, pour nous commander un bouquet, la taille souhaitée, la date à laquelle on veut le récupérer sur la ferme (on peut aussi le livrer chez un commerçant partenaire) ».
Les rendez-vous de l'automne
Début août, la structure fournissait les fleurs pour un deuxième mariage depuis le démarrage de son activité. À ce jour, le Champ des Sourires compte près d'une vingtaine d'abonnés et a évidemment l'ambition de faire croître ce chiffre. Au cours de ce mois d'août 2024, les semis pour les fleurs annuelles de la saison 2025 ont aussi démarré. « L'objectif, explique la directrice, c'est d'avoir la production de printemps, avec les bulbes, en mars - avril 2025 ». Autre gros travail prévu pour l'automne qui arrive : l'implantation des vivaces, qui donneront leurs premières fleurs dans trois ans. « On a une super équipe, avec des personnes très impliquées et motivées. C'est beau de voir ce projet se concrétiser, après deux années de préparation et de montage de dossiers. Distribuer nos premiers bouquets c'est symboliquement très fort ». La rentrée sera marquée par un effort de communication sur les bouquets de fleurs et, pour cela, le Champ des Sourires pourra bénéficier d'un événement national : Les Journées de la Fleur française, organisées les 21 et 22 septembre (voir encadré). « Notre raison d'être, conclut Flore Geillon, c'est de rompre l'isolement de certaines personnes, lié à une rupture professionnelle, à la maladie, ou à d'autres raisons, et de leur permettre de redevenir actrices de leurs vies. C'est le rôle du chantier d'insertion. On aimerait bien compléter cela par un projet portant sur de la remobilisation sociale et sur du bien-être, dans des parcours de maladie ». L'idée d'une duplication de ce chantier d'insertion en zone rurale reste aussi un des objectifs de Flore Geillon.
Note de bas de page : https://lechampdessourires.fr/
Les Journées de la Fleur française
Le Champ des Sourires est membre, depuis janvier, du Collectif de la Fleur française (créé en 2017) qui organise les Journées de la Fleur française, les 21 et 22 septembre. L'objectif est d'ouvrir les portes des structures qui produisent des fleurs en France, de montrer les productions. Une chasse aux fleurs sera organisée à cette occasion, dans la ville de Longvic. Des bouquets seront à trouver et le Champ des Sourires proposera un atelier cueillette de fleurs et fabrication de bouquets, samedi 21 septembre.