Action syndicale
Maintenir la pression

Chloé Monget
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Le 20 février, la section bovine de la FDSEA 58 relançait ses visites dans les GMS afin de vérifier l'origine des produits carnés.

Maintenir la pression
La délégation de la FDSEA 58 et des JA 58 menée par Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA 58 (pantalon marron).

Menée par Romaric Gobillot, président de la section bovine de la FDSEA 58, une petite délégation de membres de la FDSEA 58 et des JA 58 s’est rendue le 20 février dans des GMS de Nevers et ses alentours. Pour lui : « il est important de procéder à ces vérifications afin d’arriver à notre but : avoir des produits français qui rémunèrent correctement les éleveurs ». Ainsi, deux enseignes ont été visitées.

Bien engagé

Dans la première, située à Marzy, les membres de la FDSEA 58 et des JA 58, ont constaté quelques points surprenants : « nous avons trouvé des produits estampillés « Viande bovine française », sous une bannière de gondole « Viande hachée ». Or, ces produits se composaient en partie de fibres végétales (49 %). Pour nous, cela n’est pas acceptable car cela induit en erreur le consommateur ». Plus en avant dans le magasin, le rayon boucherie libre-service a aussi été inspecté. Ce dernier, déjà visité trois fois, ne présentait qu’un paquet de viande provenant des Pays-Bas. Romaric Gobillot précise : « Des efforts ont été faits, et c’est très bien. Mais, cela ne veut pas dire que nous ne reviendrons pas régulièrement pour vérifier si cela est maintenu ». Plus loin, les agriculteurs découvrent des paquets de lasagne affichés en tête de rayon comme contenant de la viande Charolaise ; un point de composition non stipulé sur lesdits paquets. Pour Romaric Gobillot : « Cela fait déjà quatre fois que nous constatons cet affichage maladroit. Si nous devons revenir une cinquième fois, nous le ferons ».

Comprendre pourquoi

Ensuite, la délégation a pris le chemin de Saint-Éloi. Là, aucun produit d’origine étrangère ne fut relevé, mais : « un rayon viande très allégé ». Romaric Gobillot ajoute : « Il est triste de voir si peu de propositions dans un territoire d’élevage. Nous n’en connaissons pas les raisons, mais c’est dommage de constater que la viande n’est plus mise en avant ». Il conclut pour cette visite : « Pour cette fois, l’inspection montre un effort de certains à remettre l’élevage français au cœur du marché. Et, pour d’autres, il semble que le sujet soit ailleurs. Pour la suite, nous allons essayer de rencontrer les dirigeants de diverses enseignes afin de comprendre leurs problématiques sur l’approvisionnement et voir si nous pouvons faire le lien avec des éleveurs – via des contrats bien sûr afin qu’il y ait une juste rémunération ». Pour compléter les actions du 20 février, une visite le lendemain était prévue dans une GMS de Clamecy. Romaric Gobillot stipule : « nous avons constaté qu’une vache était vendue estampillée Charolais de Bourgogne, mais n’était pas valorisée comme telle pour la rémunération de l’éleveur, avec un coût de production non atteint. En plus, aucune proposition de contrat Égalim n’a été présentée à la GMS en question. Afin de régler le problème, nous avons rencontré le directeur du magasin pour en discuter. Conscient du problème, le directeur a accepté une autre réunion entre lui, nous (FDSEA 58 section bovine), Charolais de Bourgogne et Sicarev afin de mettre en place un contrat rémunérateur pour les éleveurs » ; affaire à suivre.

Image supplémentaire
Une visite était également prévue le 21 février à Clamecy. (Crédit photo : Benjamin Guyard).