Vingt et une bennes de déchets agricoles ont été déversées mardi soir devant les locaux de l'OFB, à Montbard.
Plus de 200 agriculteurs sous l’étiquette FDSEA-JA ont manifesté le 16 novembre à Montbard, encore une fois devant l'Office français de la biodiversité qui, décidément, semble bien poser des problèmes à la profession. « Rien n'a changé depuis nos revendications du début d'année, nous remettons un nouveau coup de pression, en espérant que ce soit la dernière fois », lançait Yannick Salomon, secrétaire général de JA21. Les syndicats, parmi leurs revendications, demandent le désarmement des agents, comme l'a répété Jacques de Loisy : « Si des gens veulent jouer les cow-boys avec des 357 Magnum et des bandoulières, ce n'est pas un problème : qu'ils aillent en Argentine ou au Brésil, cela s'appelle le Mercosur. Les gens armés dans nos exploitations, c'est comme le Mercosur, nous n'en voulons pas ».
Antoine Duthu renchérissait : « Nous déplorons un grand manque de pédagogie et de communication de la part de ces agents. Leur attitude est déplorable et ne mènera à rien. Ils sèment la zizanie et se prennent au-dessus des lois. Que les agriculteurs contrôlés n'hésitent pas à nous appeler : nous viendrons les soutenir. Nous demandons aussi le droit à l'erreur, nous ne pouvons pas être au courant de tout à chaque fois, la Constitution nous le permet ». L'action syndicale dénonçait également les contrôles abusifs en période de travaux, « les moissons ne peuvent vraiment pas attendre », relayait Yannick Salomon. Les accès à toutes les portes de l'OFB ont été bloqués, 21 belles de déchets agricoles ayant été déversées.
Une « bonne nouvelle » est tombée en même temps que cette manifestation : l'Assemblée nationale s'est opposée au traité entre l'UE et le Mercosur lors d'un vote consultatif (484 voix contre 70). Une beaucoup moins bonne l'avait été trois jours plus tôt avec l'annonce du décès de Fabrice Genin, ancien président de la FDSEA. Le début de l'action syndicale lui a été logiquement dédié avec plusieurs interventions de responsables syndicaux comme celles d'Antoine Carré : « Nous sommes tous bouleversés. Fabrice était très attachant, très impliqué, une personne vraie qui nous a inspirés » ou encore d'Emmanuel Bonnardot : « Nous sommes tous dans la tristesse et l'émotion. Fabrice est un combattant de toujours, il avait les tripes, la foi en notre métier. Le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre et de continuer le sillon qu'il avait tracé ».