Concours régional de labour
Les Nivernais au rendez-vous
Le concours de labour régional des JA s'est clôturé ; retour sur la participation des Nivernais à cette édition… qui promet de ne pas être leur dernière !
Même si les JA nivernais participant au concours de labour régional 2024 ne sont pas montés sur les trois marches du podium, ils étaient présents et reviennent sur cette expérience… qui ne sera pas l'unique du genre.
Parmi eux, Thomas Beaumier, 32 ans et membre des JA de Brinon, arrivé 6e en brabant, réagit : « ça fait suer ! ». Au-delà de cette émotion brute, il développe : « Cette place ne tient qu'à moi, j'aurais pu faire mieux… Mais, par contre, je regrette un peu certains points, qui eux ne dépendaient pas de moi ! ». Pour lui, la visibilité donnée aux concurrents régionaux ne fut pas à la hauteur de ses attentes : « Je trouve dommage que la régionale n'était pas plus mise en avant. À mon sens, tous les concours de labour ont leur importance, du plus petit au plus grand ». De son côté, Louis Clément de Givry, 24 ans et membre des JA de Brinon, est arrivé 4e sur 8 en charrue : « J'ai appris énormément de choses notamment pour les réglages. J'ai aussi grandement apprécié que les jurés aient pris le temps de nous faire un retour détaillé sur notre prestation, ce qui permet d'évoluer ».
La présentation du sérieux
En parallèle, il évoque un « très haut niveau de compétition » qui manifestement l'a remotivé : « Parfois, on peut avoir envie d'abandonner, mais il faut s'accrocher. Outre le fait que cela est très plaisant de se mesurer à d'autres, ce genre de compétition permet de s'affirmer pour l'avenir ». Sur ce point, il détaille : « les concours de manière générale mettent en évidence la motivation et le sérieux d'une personne – d'autant plus lorsque l'on est jeune. Cela peut éventuellement rassurer certains partenaires lors des installations, tout en offrant aux compétiteurs l'occasion d'échanger avec d'autres professionnels d'horizons divers et variés ; ouvrant ainsi leurs esprits. Alors oui, une participation à une compétition demande un certain engagement et une organisation particulière, mais je suis persuadé que cela vaut le coup pour notre enrichissement personnel et professionnel ». Dans la même veine, pour Thomas Beaumier, les concours de labour sont l'occasion de montrer « un travail très soigné tout en présentant une belle vitrine de la profession pour ceux qui ne connaissent pas forcément notre univers » avant de nuancer : « les compétitions ne sont pas représentatives du monde réel car tous ne travaillent pas avec le matériel présenté sur les concours. D'où l'importance des concours de labour cantonaux, qui offrent à n'importe qui l'opportunité de participer ! ».
Tous ensemble
Enfin, ils concluent sur un point indispensable pour eux : l'engagement des partenaires. « Il faut leur rendre hommage, car ils sont là pour nous aider à participer à ce genre de manifestation. Entre le transport, l'hébergement ou les lots de récompense qu'ils peuvent mettre à notre disposition, les partenaires locaux sont à saluer. L'un d'entre eux nous a dit : si on ne peut pas vous soutenir à ces moments importants, alors que nous travaillons pour votre profession, nous n'avons rien à faire dans ce milieu » ; voici donc pour eux une preuve supplémentaire que les concours de labour et autres compétitions sont le témoin d'une cohésion véritable des campagnes. À voir si celle-ci se vérifiera encore lors du concours de labour régional 2025 où plusieurs Nivernais sont d'ores et déjà engagés. Pour rappel, seront en lice : Louis Clément de Givry (JA de Brinon), Clément Perdriat (JA de Tannay), et pour les brabants : Romain Lorré (JA de Corbigny) et Jean-Denis Haghebaert (JA de Brinon).
Passion familiale
Les concours de labour sont pour de nombreux concurrents l'expression d'une passion. Cette dernière prend ses racines dans le passé, pour Thomas Beaumier et Louis Clément de Givry. En effet, le premier évoque : « nous avons toujours participé dans la famille. C'est un rendez-vous incontournable car cela montre notre envie de bien faire, tout en passant un bon moment avec toutes les générations de nos cantons ; point de départ de la vie de nos campagnes ». Le son de cloche est identique pour Louis qui pointe une passion de la compétition « initiée par mon grand-père, Augustin, et mon grand-oncle, Fernand ». D'ailleurs pour lui celle-ci ne limite pas aux concours de labour : « J’ai fait plusieurs finales nationales à Paris pour les Ovinpiades, les jugements de bétails bovins et ovins, remportant la finale nationale du CJAJ Ovin en 2020 », et conclut dans un sourire : « on verra bien quand je m'arrête… si je m'arrête. Dans tous les cas, cela reste un plaisir ».