Visite de ferme
Made in viande, faire connaître les cahiers des charges
À l’occasion de la 6e édition des Rencontres Made in viande (du 24 au 31 mai partout en France), Interbev Bourgogne Franche-Comté a organisé une réunion d’information le 18 mai à Saizy. L’objectif était de présenter la démarche « Les Viandes de Bœuf Label Rouge » avec pour exemple l’Association Charolais Label Rouge mais aussi le diagnostic BoviWell qui sera bientôt appliqué.

La présentation d’ouverture des Rencontres Made in viande a eu lieu sur l’exploitation du Gaec Dochamps (composé d’Odile, Philippe, Ludovic et Benjamin Guyard) à Saizy. «C’est la première fois que nous accueillons ce type de rendez-vous et c’est l’occasion de montrer comment nous travaillons puisque nous sommes Label Rouge depuis aussi longtemps que remonte ma mémoire» détaille Ludovic Guyard. Pour Yves Largy, président d’Interbev Bourgogne Franche-Comté « ces Rencontres Made in viande sont l’opportunité de mieux faire comprendre au public notre fonctionnement et nos engagements ».
Un label imposant
« Le Label Rouge est connu mais méconnu à la fois. Les consommateurs l’identifient, mais ne savent pas ou très peu ce qu’il implique » développe Marjorie Marty, directrice de l’Association Charolais Label Rouge. Elle poursuit en précisant que « les rencontres Made in viande permettent de mettre en lumière très précisément le cahier des charges imposé aux éleveurs pour obtenir un produit haut de gamme ». Ainsi rappelle-t-elle que pour le Plaisir et le Tendre Charolais, seule la race Charolaise est sélectionnée, que 80 % minimum de l’alimentation doit être produite sur l’exploitation ou encore que le temps de pâturage doit être de 6 mois minimum par an. L’âge à l’abattage en fonction de la catégorie a aussi son importance mais, dans tous les cas, le poids minimum est de 330 kg.
Il est nécessaire de souligner que l’agneau Label Rouge dispose également d’un cahier des charges strict adapté à
cette production.
Un signe qualitatif de plus
Afin de donner un peu plus de valeur à ce Label Rouge, les membres de la filière réfléchissent à intégrer prochainement dans le cahier des charges des viandes de bœuf Label Rouge, le diagnostic BoviWell qui « s’attache à évaluer une exploitation en se basant sur le bien-être animal » caractérise Pierre Berrechet, formateur BoviWell. Très strict, ce diagnostic repose sur nombre d’éléments de notation comme l’absence de soif, la liberté de mouvement, le confort et la santé du bovin ou encore la bonne relation entre l’éleveur et l’animal. Pierre Berrechet met en avant que certains éléments sont rédhibitoires pour la sélection d’une exploitation dans la démarche Label Rouge : l’attache toute l’année d’une partie des animaux, l’absence d’abris extérieurs en hiver, l’utilisation d’aiguillon électrique ou encore si au moins 38 % des bêtes d’une catégorie sont sales. Il conclut en précisant que tout ceci vient « compléter le cahier des charges des viandes de bœuf Label Rouge tout en garantissant un niveau supérieur en matière de bien-être animal » ; voilà donc un élément supplémentaire à prendre en compte pour ceux désirant être labellisés et qui, pour Benjamin Guyard, « ne changera pas grand-chose puisqu’on l’applique déjà en grande partie, car c’est notre manière de travailler depuis longtemps ».
Un label imposant
« Le Label Rouge est connu mais méconnu à la fois. Les consommateurs l’identifient, mais ne savent pas ou très peu ce qu’il implique » développe Marjorie Marty, directrice de l’Association Charolais Label Rouge. Elle poursuit en précisant que « les rencontres Made in viande permettent de mettre en lumière très précisément le cahier des charges imposé aux éleveurs pour obtenir un produit haut de gamme ». Ainsi rappelle-t-elle que pour le Plaisir et le Tendre Charolais, seule la race Charolaise est sélectionnée, que 80 % minimum de l’alimentation doit être produite sur l’exploitation ou encore que le temps de pâturage doit être de 6 mois minimum par an. L’âge à l’abattage en fonction de la catégorie a aussi son importance mais, dans tous les cas, le poids minimum est de 330 kg.
Il est nécessaire de souligner que l’agneau Label Rouge dispose également d’un cahier des charges strict adapté à
cette production.
Un signe qualitatif de plus
Afin de donner un peu plus de valeur à ce Label Rouge, les membres de la filière réfléchissent à intégrer prochainement dans le cahier des charges des viandes de bœuf Label Rouge, le diagnostic BoviWell qui « s’attache à évaluer une exploitation en se basant sur le bien-être animal » caractérise Pierre Berrechet, formateur BoviWell. Très strict, ce diagnostic repose sur nombre d’éléments de notation comme l’absence de soif, la liberté de mouvement, le confort et la santé du bovin ou encore la bonne relation entre l’éleveur et l’animal. Pierre Berrechet met en avant que certains éléments sont rédhibitoires pour la sélection d’une exploitation dans la démarche Label Rouge : l’attache toute l’année d’une partie des animaux, l’absence d’abris extérieurs en hiver, l’utilisation d’aiguillon électrique ou encore si au moins 38 % des bêtes d’une catégorie sont sales. Il conclut en précisant que tout ceci vient « compléter le cahier des charges des viandes de bœuf Label Rouge tout en garantissant un niveau supérieur en matière de bien-être animal » ; voilà donc un élément supplémentaire à prendre en compte pour ceux désirant être labellisés et qui, pour Benjamin Guyard, « ne changera pas grand-chose puisqu’on l’applique déjà en grande partie, car c’est notre manière de travailler depuis longtemps ».
Un grain dans les rouages
Interpellée par un exploitant présent, Marjorie Marty a rappelé que le système Label Rouge fonctionne, pour la filière bovine, en cueillette. En somme, les bêtes sont présélectionnées à l’élevage, mais définitivement choisies à l’abattoir pour passer en Label. Pour Damien Langlet, éleveur certifié Label Rouge, ce procédé n’est pas adapté : « En 10 ans, une seule de mes bêtes a été valorisée Label Rouge ». Une problématique non négligeable selon lui « En théorie il y a un surcoût à suivre le cahier des charges à la lettre mais nous ne sommes même pas assurés d’obtenir la valorisation sur notre produit à terme ». Venu pour obtenir des explications sur ce point, il poursuit en expliquant que « Les consommateurs peuvent manger de la viande qui aurait pu être estampillée Label Rouge mais qui, finalement, ne l’est pas ». Marjorie Marty a expliqué que ce système de sélection n’était « pas idéal pour les éleveurs ou les consommateurs mais qu’il suivait une demande du marché. La demande en viande Label Rouge reste encore faible dans la Nièvre mais des actions de communication sont menées par Interbev et les syndicats d’éleveurs pour y remédier. Pour justifier ce manque de demandes, c’est la méconnaissance du Label qui a été mise en cause. En effet, s’il n’est pas assez connu en détail, il n’attire pas autant les consommateurs « d’où l’organisation des Rencontres Made in viande pour le faire rayonner » termine Marjorie Marty. Benjamin Guyard rebondit : « il faut également convaincre les grandes surfaces d’introduire plus, voir uniquement du Label Rouge dans leurs rayons, et là, nous éleveurs, nous verrions une véritable différence. Aujourd’hui, on s’engage pour donner des signes de qualités mais nous n’avons pas de valorisation de notre production ».