Accès au contenu
Gendarmerie

La proximité avec le monde agricole

À l'occasion de la fête de l'agriculture des JA 89 (des 12 et 13 août à Angely et Sainte-Colombe dans l'Avallonnais), la gendarmerie était présente. Mais pas seulement pour assurer la sécurité de l'événement. Les forces de l'ordre occupaient un stand, avec pour objectif d'échanger avec le grand public, mais aussi le monde agricole avec qui ils entretiennent de vrais liens.

Par Christopher Levé
Gendarmerie
Le chef d’escadron Sébastien Goutourneau, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Avallon, aux côtés de réservistes (à gauche) et de gendarmes de sa compagnie (à droite).

Les visiteurs de la fête de l’agriculture des JA 89 (qui a eu lieu les 12 et 13 août à Angely et Sainte-Colombe dans l’Avallonnais) l’auront sûrement remarqué : la gendarmerie était présente lors de cet événement, mais pas seulement pour assurer la sécurité de l’événement. Cette dernière occupait un stand. Une présence loin d’être anodine. « La gendarmerie s’inscrit complètement dans le domaine de la ruralité et de cette proximité avec les agriculteurs, les éleveurs et les viticulteurs », assure le chef d’escadron Sébastien Goutourneau, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Avallon.
Dans un milieu rural comme l’est l’Avallonnais, et à plus grande échelle le département dans son ensemble, l’objectif pour les forces de l’ordre, « c’est d’être en symbiose avec le monde de l’agriculture et de nous inscrire dans leur saisonnalité. C’est-à-dire que l’on va avoir une vigilance sur les machines qui sont dans les champs en période de moisson, que l’on fait de la surveillance sur les animaux l’hiver… On essaye de coller avec l’activité agricole des exploitants », explique le commandant.
Pour ce dernier, « le travail de la gendarmerie, c’est répondre présent sur tous les tableaux, en tout temps et pour tous. Et la ruralité fait partie de cela. Dans l’Avallonnais, on est dans un territoire attaché à sa ruralité et son agriculture. C’est aussi dans l’ADN de la gendarmerie. D’ailleurs, on a récemment fêté les 300 ans de certaines unités de gendarmerie de la compagnie d’Avallon. À l’époque, les gendarmes étaient présents, à cheval », sourit-il.

Des messages à communiquer

Être présent lors de la fête de l’agriculture des JA 89 était une manière de communiquer auprès du monde agricole et du grand public. « C’était l’occasion pour nous de diffuser des messages de prévention. On est dans une période où on a une délinquance au préjudice des agriculteurs, que ce soit à travers le vol de carburant, de GPS ou encore d’animaux », confie le commandant Sébastien Goutourneau.
Les militaires étaient également présents pour parler recrutement. « Celui-ci est pluriel. On a parlé du recrutement des gendarmes, bien sûr, mais aussi de celui de réservistes, qui viennent renforcer les gendarmes actifs, pour avoir une sécurisation encore plus élevée sur les sites (les réservistes sont des citoyens qui effectuent des périodes de réserve, jusqu’à 120 jours par an, pour venir soutenir les unités de gendarmerie, ndlr) ».
Enfin, c’était aussi le moment de parler des actions de gendarmerie que le grand public ne remarque pas forcément. « On est présent à toute heure de la journée. Le gendarme qui patrouille autour des exploitations agricoles à 3 heures du matin, on ne le voit pas forcément. Pourtant, il est là. On a besoin de rendre cela visible, en étant présent à des foires comme celles des JA 89 », conclut le commandant Sébastien Goutourneau.

Gendarmerie
Les gendarmes ont échangé avec le grand public et les agriculteurs, lors de la fête de l'agriculture des JA 89, où ils avaient un stand (photo : gendarmerie de l'Yonne).

Un référent sureté dans l'Yonne

Le groupement de gendarmerie de l’Yonne (sous le commandant du colonel Nicolas Nanni, qui a récemment succédé au Colonel Christophe Plourin, ndlr) dispose d’un référent sûreté (le Major Stéphane Verse). Ce dernier peut être contacté par le biais d’une brigade locale, pour venir proposer les bonnes pratiques pour la sécurisation d’une exploitation. « Cela commence par verrouiller les portes des hangars, ne pas laisser les clés des machines sur le contact… Ce sont des moyens de sécurité passifs pour éviter d’avoir de mauvaises surprises. Ce sont des choses simples, gratuites, que l’on peut oublier avec une certaine routine », indique le commandant Sébastien Goutourneau.

L'application « ma sécurité »

Alors que le monde agricole est régulièrement victime de vols en tout genre, la gendarmerie s’inscrit dans une démarche de relais d’informations. Cela se fait dans un premier temps avec la participation citoyenne, un dispositif mis en place dans les communes, qui permet d’informer la population (dont les agriculteurs) sur les faits qui viennent d’avoir lieu, pour les alerter.
« Outre cette participation citoyenne, on est très actif sur l’application « ma sécurité », où l’on envoie des notifications lorsqu’on identifie des phénomènes, pour aviser la population. On envoie aussi des messages de prévention avec des bonnes pratiques », ajoute le commandant Sébastien Goutourneau.