Préfecture de l'Yonne
« Soutenir les agriculteurs, c’est soutenir l’attractivité d’un département dit rural »

Christopher Levé
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À l'occasion de ses vœux, présentés le vendredi 17 janvier, Pascal Jan, préfet de l'Yonne, a parlé du soutien de l'État vis-à-vis du monde agricole.

Préfet
Pascal Jan, préfet de l'Yonne, a présenté ses voeux le 17 janvier.

Proximité et attractivité, deux mots qui résument l'ambition pour l'Yonne pour son préfet, Pascal Jan. Cette ambition, ce dernier l'a rappelé et détaillé lors de ses vœux présentés le vendredi 17 janvier.
Concernant la proximité, elle « se traduit par un renforcement de la présence de l’État sur le terrain pour rapprocher les services publics des citoyens. 2025 s’inscrira de ce point de vue dans le prolongement des années précédentes avec ce souci d’évaluer systématiquement les actions menées afin de répondre au mieux aux attentes légitimes de la population », notamment à travers le déploiement des espaces France Services, à la mise en œuvre des plans de sécurité de proximité en ruralité et en urbanité, ou encore à la présence des sapeurs-pompiers dans l’ensemble de nos territoires.
L'attractivité est, quant à elle, multiple. « Elle est d'abord rurale », souligne Pascal Jan. « La ruralité doit être synonyme d’attractivité. C’est dans cet état d’esprit que j’ai conçu, avec tous les services locaux de l’État et nos partenaires associations des maires icaunais, la feuille de route locale du plan France ruralités. J’en rappelle les grandes lignes : 18 mesures pour 3 axes : Travailler, habiter, s’épanouir ».
L’attractivité est ensuite économique, industrielle, culturelle. Cela repose, entre autres, sur des projets ambitieux à l'initiative d'acteurs privés, soutenus par l'État et ses services, ce qui est le cas vis-à-vis du monde agricole. « Je souhaite réaffirmer la volonté des services de l’État de rester aux côtés de nos agriculteurs, viticulteurs et éleveurs pour les aider à surmonter les crises multiples qui les touchent. On l’oublie trop souvent, ce sont aussi des chefs d’entreprise. Soutenir les agriculteurs, c’est soutenir l’attractivité d’un département dit rural. C’est soutenir une multitude de petites entreprises ».

À l'écoute du monde agricole

Pascal Jan l'assure : « être à l’écoute du monde agricole signifie plusieurs choses. D’une part continuer à travailler avec les organisations syndicales, continuer à entretenir des relations proches, régulières en dehors des pics de crise. Nous y parvenons. Je maintiendrai en 2025 cette proximité qui enrichit un dialogue ininterrompu et la compréhension des contraintes mutuelles. D’autre part, c’est prendre des mesures concrètes pour répondre aux défis climatiques et météorologiques qui affectent durement le secteur. C’est ce que l’on a fait en 2024. Je pense notamment aux fonds d’urgence mobilisés pour un soutien national totalisant 270 millions d’euros, au versement anticipé des aides de la PAC, ou encore les dégrèvements de taxe foncière, avec une exonération notable de 80 % (unique en France) pour la viticulture biologique qui reflète notre volonté de soutenir une agriculture durable et de contribuer à un objectif : mieux nourrir la population icaunaise ».
Le préfet de l'Yonne assure une poursuite de ces efforts en 2025, « dans un esprit de transparence et de collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés. La mise en place du contrôle unique, déjà effectif dans l’Yonne et dont les modalités ont été communiquées à l’ensemble des acteurs du monde agricole en décembre dernier, illustre cette ambition : elle vise à faire gagner du temps à nos agriculteurs et à leur simplifier la vie. Je m’attache déjà et m’attacherai plus encore à suivre personnellement sa bonne mise en œuvre et à m’assurer que ce contrôle se déroule de manière constructive et pédagogique ».
Enfin, l'attractivité est environnementale. Pour cela, « la préfecture est pleinement mobilisée sur les enjeux de la transition écologique, qui irriguent toutes les politiques publiques que nous déployons. Cette transition est une priorité absolue pour 2025, et nous la traduirons concrètement dans les actions que nous menons », conclut Pascal Jan.