Action syndicale
De la farine, pas de la cocaïne...

AG
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Une délégation FDSEA-JA de Côte-d'Or a réagi aux propos tenus à la radio par un agent de l'OFB, qui a comparé les agriculteurs à des dealers .

De la farine, pas de la cocaïne...
Les agriculteurs réunis devant la DDT et l'OFB à Dijon.

Il a manqué l'occasion de se taire. Au micro de France Inter le 15 janvier, un agent de l'Office français de la biodiversité a comparé les agriculteurs à des dealers, en prononçant les phrases suivantes : « Aujourd’hui, on a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est de ne plus nous voir dans leurs exploitations. C’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités ». Le torchon brûlait déjà depuis des mois avec l'OFB mais là, il s'est retrouvé carbonisé !

Action symbolique

Ce dérapage n'est pas resté sans suite. Dès le lendemain, une délégation FDSEA-JA de Côte-d'Or s'est rendue devant les bureaux de la DDT à Dijon, bâtiment qui accueille également l'OFB, pour une action symbolique. De la farine a été distribuée à plusieurs agents de l'administration, « pour que soit bien comprise la différence entre la farine et la cocaïne » : « Cette sortie médiatique intolérable représente largement le traitement que nous subissons par certains agents de l’OFB. Nous, agricultrices et agriculteurs, produisons au quotidien l’alimentation de tous : nous ne sommes pas des dealers. Quand nous subissons un contrôle au milieu de la ferme familiale, il nous paraît tout à fait légitime de demander que les agents ne soient pas armés ».

Non, non et non

Antoine Carré, secrétaire général adjoint de la FDSEA, a « joué les dealers » avec un stand qui proposait des petits sachets de farine bio (voir vidéo ci-dessous). Cette mise en scène « humoristique » cachait en réalité beaucoup d'agacement chez l'agriculteur de Verrey-sous-Salmaise : « Cet organisme démontre une fois de plus qu'il ne devrait pas exister dans nos cours de ferme… Nous dépendons du ministère de l'Agriculture : logiquement, tout doit être géré par le ministère de l'Agriculture ! Ça, c'est de l'environnement : que ces agents aillent contrôler des collectivités, des braconniers, tout ce que l'on veut mais pas des agriculteurs ! Nous sommes une profession responsable et encore une fois, nous ne sommes pas considérés comme nous devrions l'être ».

2e photo
Antoine Carré et ses sachets de « poudre ». Vidéo à visionner sur Facebook et notre site internet.