Le 10 et 11 août, durant 24 heures, se déroulait la « Flowar Party ». Un événement dédié aux arts alternatifs, tenu dans une parcelle agricole à Champvoux.
Durant 24 heures, pour la « Flowar Party », la parcelle agricole de Jean-Baptiste Fabry, située dans les alentours de Champvoux, s'est métamorphosée. L'événement était consacré aux arts alternatifs : musiques, sculptures, acrobaties… ; une initiative orchestrée par l'association Pâquerette Soundsystem (1). Julien Rommel, fondateur de cette dernière, stipule : « Il y a tellement d'émotions que l'on ne peut pas en choisir une seule ». Un peu comme des pétales formant la corolle d'une fleur, la « Flowar Party » est donc une agglomération d'émotions indissociables les unes des autres. Pour comprendre cela, Julien Rommel revient sur ce rendez-vous. « Nous avons eu un public de 10 à 70 ans, avec des habitants du coin et des personnes de plus loin. Voir que nous avons permis de rassembler un public très hétéroclite autour d'un événement dédié aux arts alternatifs est pour nous une réussite ». Il détaille les fondements de cette dernière : « je pense que c'est l'ouverture d'esprit et le respect qui a permis cela. En effet, nous avons distribué des invitations aux habitants pour qu'ils puissent venir et avons essayé de préserver la tranquillité des résidents d'une maison se trouvant à proximité (Jean-Baptiste, qui nous a prêté la parcelle, a monté un mur antibruit en paille). L'après-midi, nous avions prévu des animations diverses et variées afin que tout le monde puisse découvrir les arts alternatifs. Ainsi, il y a eu de l'accordéon, un jeu de chaises musicales (avec une trentaine de chaises – c'était cocasse) ou encore des initiations aux arts du cirque. Nous voulions aussi proposer des produits locaux, donc nous avions de la bière de chez Vincent Robiche (Brasserie la Rur'ale à Pinay) et un camion de crêpes afin de se restaurer sur place. Pour la soirée et la matinée du lendemain, c'est la musique techno alternative qui était à l'honneur, toujours dans un esprit d'ouverture d'esprit. Nous avons écoulé les 250 places prévues pour l'événement, et malheureusement nous avons dû refuser certaines demandes. C'est un crève-cœur, mais nous n'avons pas trop le choix si nous voulons que tout se passe bien ».
L'humain avant tout
En parallèle, un autre pan est, selon Julien, à l'origine du succès de l'événement : les gens. « Déjà, il y a Jean-Baptiste qui nous prête la parcelle et sans qui cela serait compliqué. Ensuite, il y a eu une véritable solidarité en amont du rendez-vous. Pour l'exemple, nous cherchions une tonne à eau et une dame de la Charité voyant notre post sur Facebook nous a aimablement procuré la sienne. Puis, durant les 24 heures, il y a l'engagement des participants pour mettre l'ambiance et aussi pour que tout se déroule pour le mieux. En effet, nous n'avons pas de système de sécurité ou de secours car nous partons du principe qu'il est nécessaire de responsabiliser chacun afin que tout se passe bien. Faire confiance aux gens est un des pans de notre association, et preuve que cela fonctionne puisque de nombreux participants, dont certains qui venaient pour la première fois, ont donné un coup de main de leur propre chef. En plus, cela contribue à garantir la sûreté de tous, puisque tout le monde fait attention à tout le monde. D'ailleurs, nous avons des parents qui ont accepté que leurs enfants mineurs restent toute la nuit avec nous pour danser car ils ont vu comment cela se passait. Cette marque de confiance nous touche énormément ».
D'autres graines à planter
Parmi les visiteurs, Guillaume, 44 ans venu de Clermont-Ferrand : « C'est un ami qui m'a convaincu de venir. C'est la première fois que je participe à une teuf de ce type et franchement c'était super. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, mais je n'ai pas été déçu. Entre l'organisation qui était parfaite et les différentes animations proposées, j'ai passé un très bon moment. En plus, j'ai pu faire connaissance avec des personnes d'horizons très différents. J'ai hâte de participer à la prochaine édition ! ». Pour la suite, Jean-Baptiste Fabry insiste : « je serais toujours partant pour accueillir l'événement, car à chaque fois cela offre un moment un peu différent et convivial pour notre territoire ». L'autorisation est donc déjà donnée pour qu'une nouvelle « Party » prenne racine. Julien Rommel conclut : « au sein de l'association, nous réfléchissons à tenir d'autres événements, peut-être dans un format différent, mais cela demande beaucoup d'organisation et des moyens financiers ; ce qui est assez compliqué à lever parfois. Pour l'instant ce n'est qu'une idée, nous verrons si nous la mettons en marche ». L'avenir dira donc si d'autres graines de Pâquerette Soundsystem fleuriront dans le paysage nivernais.
1. Voir TDB n° 1794.