Élevage
Deux bâtiments automatisés pour l'accueil de poules pondeuses
À Saint-Léger-Vauban, Marine Soupault et son conjoint ont monté deux bâtiments de poules pondeuses avec des systèmes automatisés sur leur exploitation. Une diversification pour la ferme et un projet d'installation pour la jeune femme.

C’est en 2020 que se concrétise le projet de Marine Soupault, éleveuse à Saint-Léger-Vauban. En voulant rejoindre son conjoint sur l’exploitation, lui qui est installé depuis 2009 en bovin lait, la jeune femme s’est lancée dans les poules pondeuses. Une diversification pour la ferme et un projet d’installation pour elle. « On a commencé par la création d’un premier bâtiment (de 230 m2 environ) en 2020 et avec 500 poules. On s’est vite aperçu qu’on manquait d’œufs pour nos clients, alors on a décidé de créer un second bâtiment sur l’exploitation, le même que le premier, en 2022 », indique-t-elle.
Désormais, il y a 2 100 poules sur la ferme. « On a une capacité d’accueil de 2 800 poules, mais on garde une case de vide pour ma rotation (avec l’arrivée de nouvelles poules pondeuses tous les 14 à 15 mois environ), pour ne jamais manquer d’œufs pour nos clients ».
Entre 1 800 et 1 900 œufs par jour
Au départ, l’éleveuse a commencé à travailler avec des pondoirs manuels. « Mais je passais trop de temps à ramasser les œufs alors on a choisi de tout automatiser. On a aujourd’hui des pondoirs automatiques qui se ferment la nuit et s’ouvrent le matin, de même pour les trappes. Aussi, les poules sont sur caillebotis avec une aire de grattage pour éviter qu’elles se salissent », confie Marine Soupault. « Dès que les poules arrivent, elles sont cloisonnées au départ sur les caillebotis avec un filet, avec les mangeoires et les pipettes, pour qu’elles apprennent à ne pondre que dans les pondoirs. Car un œuf pondu par terre, c’est un œuf qui va directement à la poubelle. De même s’il est sale. Les normes d’hygiène sont assez strictes là-dessus. Il y a aussi des analyses salmonelle à faire régulièrement ».
Avec le système des bâtiments, les œufs fraîchement pondus atterrissent directement sur un tapis roulant, puis arrivent dans une salle où Marine Soupault les réceptionne, par un ascenseur qui les amène à son niveau. « Ainsi, je récolte entre 1 800 et 1 900 œufs par jour, en une heure et demie environ. Je ramène ensuite les œufs dans mon local pour les calibrer, les mirer et préparer mes commandes ». Des œufs qui sont tous vendus en vente directe.
120 000 euros par bâtiment
Quant à l’alimentation ? Tout provient de Philicot (entreprise de Saône-et-Loire, à Changy). « Il y a trois sortes d’aliments : l’aliment booster (les poules arrivent à 18 semaines sur la ferme, lorsqu’elles n’ont pas encore pondu) qu’on leur donne à leur arrivée, l’aliment « normal » lorsqu’elles sont en ponte, et l’aliment « fin de ponte » riche en calcium ».
Enfin, fabriqués à base de panneaux de sandwich isolés, les bâtiments ont coûté environ 120 000 euros chacun aux exploitants, en prenant en compte le terrassement. « Avec mon installation comme JA et la transparence pour les Gaec, on a pu bénéficier d’aides par le PSN (anciennement PCAE). Au total, cela revient à une subvention à hauteur de 47,5 % par bâtiment », précise-t-elle.