Accès au contenu
Station charolaise

23 et 2 qui font 25

Le Gaec Dédiot vient d'acheter deux nouveaux reproducteurs à la vente du GIE Charolais Évaluation, portant à 25 son nombre de taureaux acquis à la station depuis le début des années 2000.

Par AG
23 et 2 qui font 25
Pascal et Jean-Marc Dédiot, à gauche, aux côtés de Nestor, l'un de leurs taureaux en exercice depuis plusieurs années. Joffrey Krumm, Isabelle Gouliardon et Jean-Pierre Godot, à droite, leur ont rendu une petite visite lundi pour leur remettre un chèque de 150 euros offert par Dijon Céréales.

En termes de fidélité, difficile de faire mieux. « Je ne prends pas beaucoup de risques en disant que ce sont les acheteurs les plus fidèles de la station. J'en suis sûr à 99 %. Voire davantage ! », lance Jean-Pierre Godot, président du GIE Charolais Évaluation. Pascal et Jean-Marc Dédiot se fournissent très régulièrement à Créancey, pour ne pas dire tous les ans. Vendredi 14 février, c'était donc une évidence pour ces deux frères de reprendre « le boîtier ». « Et cette fois, il nous fallait deux taureaux… Pour faire notre choix, pas d'internet : nous avons la chance d’être à proximité de la station, nous avions pris rendez-vous directement sur place une dizaine de jours avant la vente pour aller voir les veaux », indique Pascal Dédiot. Si, d'ordinaire, une douzaine de Charolais sont présélectionnés, une vingtaine de sujets étaient susceptibles d'intéresser cette année les habitants de Jouey : « le choix est encore plus important depuis qu'une soixantaine de veaux sont évalués, contre quarante auparavant. De plus, la qualité était impressionnante dans ce millésime, ce qui augmente les possibilités… Le GIE réalise un excellent travail dans ce domaine… Autre point à souligner : lors de notre pré-sélection pour la vente, il est dans notre intérêt de voir large et de cocher de nombreux animaux pour être sûr d'en ramener au moins un chez soi ».

Ils y retournent

Ces éleveurs de 160 vaches ont acquis Vainqueur du Gaec Rizet (71) sur une enchère de 3 000 euros et Verdun, né à l'EARL Gheeraert de Châtillon-sur-Seine, pour la somme de 3 500 euros. Comme à chaque fois, les deux Côte-d'oriens étaient assis l'un à côté de l'autre en ayant en tête une limite de prix fixée sur chaque veau : « il faut bien des limites, surtout quand nous achetons deux animaux. L'an dernier, nous avions dépassé un peu, mais cela reste assez rare », retrace Jean-Marc Dédiot, qui avait le boîtier entre ses mains. « Pour nous, acheter en station, c'est une sécurité à tous les niveaux », lance Pascal Dédiot, « si nous y retournons aussi régulièrement, c'est que nous sommes très bien servis à chaque fois. Parmi nos 25 achats, un seul n'a pas donné entièrement satisfaction mais c'était la faute à pas de chance : le taureau était tombé malade par la suite, ce sont les aléas de l’élevage ». Facilités de naissance, croissance et bonne valeur laitière sont les critères les plus recherchés par les frères Dédiot : « cela varie selon les années mais effectivement, ce sont souvent les points les plus importants à nos yeux. Quelles que soient nos attentes, nous trouvons chaque année le reproducteur qui nous correspond le mieux. La donne a bien changé depuis toutes ces années : nos vêlages n'ont plus rien à voir avec ceux de l'époque. À force de sélectionner les vêlages faciles, nous en tirons de jolis bénéfices, à l'image de la race Charolaise dans son ensemble ». Pascal Dédiot ajoute un autre critère de choix, avec la docilité des reproducteurs : « elle est remarquable, nous n'avons jamais eu le moindre problème avec nos veaux achetés à Créancey. L'implication de Joffrey Krumm y est sans doute pour quelque chose ». L'animalier était justement sur l'exploitation de Jouey en début de semaine, en compagnie d'Isabelle Gouliardon, venue apporter un chèque de 150 euros de Dijon Céréales remporté par tirage au sort le 14 février. Jean-Pierre Godot en a profité pour les saluer : « le travail de ce binôme est remarquable, aussi bien dans la gestion administrative pour Isabelle que les soins des veaux assurés par Joffrey. Merci à eux ! ».

Et le veau MFR est...

Et le veau MFR est...
Sur le stand Groupama, qui a joué un rôle financier dans l'opération.

Pour la deuxième année consécutive, le GIE Charolais Évaluation avait invité les jeunes de la Maison familiale de Pouilly-en-Auxois à se mettre dans la peau d'acheteurs « virtuels ». Après plusieurs visites à la station, les CAP « Métiers de l’agriculture » avaient jeté leur dévolu sur Vautour, veau né en Saône-et-Loire chez Philippe Butaud. Ce reproducteur a affolé les compteurs avec une enchère à 5 650 euros, réalisée par le Groupe Adaz en République-Tchèque. Comme l'an passé, la MFR percevra 4 % de cette somme grâce à la contribution de la caisse locale Groupama de Pouilly-Bligny qui avait, comme à son habitude, son stand au pôle agricole. Figurent sur la photo : Annie Pachon (commissaire aux comptes de la caisse Semur-Époisses), Camille Parisot et Willy Leroy (conseillers agricoles), Kahina Belgaid (responsable secteur Châtillonnais), Hasim Kocali (responsable départemental du développement commercial), David Doyer (président de la caisse locale), Alicia Roze (responsable secteur Auxois-Morvan), Franck Poinsot (animateur technico-commercial) et Victoria Naillon (conseillère agricole). « C'est un plaisir, chaque année, de participer à cette très belle journée d'élevage », s'est félicité David Doyer, également vice-président de la fédération départementale Groupama. Le partenariat entre la caisse locale et le GIE s'élève à 650 euros. À noter que Groupama assure l'ensemble des veaux durant leur évaluation.