Maïs ensilage
Une bonne année pour les éleveurs

Christopher Levé
-

Cette année, la quantité et la qualité sont au rendez-vous pour l'ensilage de maïs. Mais les éleveurs pointent la pression des sangliers qui continue d'augmenter et qui est, plus que jamais, un fléau pour eux. 

Ensilage
L'ensilage de maïs s'est globalement bien passé dans le département.

En Puisaye, Francis Letellier, éleveur à Saint-Privé, craignait que les coups de sec du mois de juin causent des dégâts dans les maïs. « Finalement, cela s’est plutôt bien passé. Les maïs ont légèrement souffert mais l’eau qui est arrivée ensuite a évité une grosse casse. On a des maïs qui sont, en volume, très corrects pour les sols de Puisaye ».
Pour ce dernier, les maïs sont même très beaux dans ces parcelles irriguées. « Dans certains endroits, je n’ai jamais eu d’aussi bons résultats, avec 17 t de MS/ha pour l’une de mes parcelles, alors qu’habituellement je suis plutôt entre 13 et 15 t de MS/ha. En moyenne, je serai autour de 15 t de MS/ha cette année. Il y aura même de l’excédent pour pas mal d’éleveurs, qui sera moissonné en maïs grain puis vendu à la coopérative. On a de quoi aller jusqu’à la récolte de l’année prochaine sans difficulté, en ce qui concerne l’ensilage de maïs, qui sert pour l’alimentation des animaux ».

Les sangliers, un vrai fléau

Cependant, un point noir, et non des moindres, subsiste dans le département : la présence des sangliers. « Dans mon secteur, il y a peu de dégâts, mais je pense à tous les éleveurs qui ont moins de chance ».
C’est le cas de cet éleveur du canton de Seignelay (qui a préféré garder son anonymat). « Quantitativement et qualitativement, cela ne s’est pas trop mal passé pour l’ensilage d’épis de maïs (il a fait le choix d’ensiler seulement les épis cette année car la récolte d’herbe a été assez volumineuse, ndlr) malgré la sécheresse qui a retardé le développement de la culture dans certaines parcelles. Cependant, il y a un gros problème, celui des sangliers. J’ai une de mes parcelles où les maïs sont toujours là, avec les sangliers dedans. Je n’ose même plus aller les voir car ça me rend malade. Je ne sais pas à l’heure actuelle si j’arriverais à récolter quelque chose », se désole-t-il. « Aujourd’hui, même les fils électriques ne les arrêtent plus. C’est devenu ingérable ».
D’autant plus que l’éleveur se trouve dans une zone « de chasse « commerciale », autant dire que c’est compliqué pour faire entendre à cette partie des chasseurs qu’il faut réduire les populations de manière conséquente, malgré le fait que je sois moi-même chasseur ».
Un fléau dont beaucoup d’agriculteurs et d’éleveurs aimeraient se débarrasser.