Bienvenue à la ferme
Ancrage et métamorphose
L'atelier de découpe, de transformation et magasin de producteurs de Saint-Benin-d'Azy, La Fermille, a adhéré au réseau Bienvenue à la Ferme il y a peu ; explications de ce choix.
Depuis le 11 avril, La Fermille, atelier de découpe et transformation ainsi que magasin de producteurs situé à Saint-Benin-d’Azy, est adhérente du réseau Bienvenue à la ferme. Pour Nicolas Fallet, associé de La Fermille et producteur, indique que : « le groupe Natur’Amognes à l’origine de La Fermille est adhérent au réseau. Il nous semblait logique que La Fermille le soit aussi afin de mettre en avant les fermes partenaires notamment ».
Via ce choix, il évoque les avantages que cela apportera : « Le réseau offre une visibilité à la fois auprès des particuliers, mais aussi des professionnels. Nous espérons que les habitants et résidents de passage dans la Nièvre nous connaîtrons davantage, de même que nos collègues exploitants qui peuvent être intéressés par nos prestations de découpe et de transformation ».
Premier Bilan
Sur ce point, il dresse un premier bilan depuis l’ouverture en novembre 2023 (TDB n° 1759) : « Après un démarrage calme, les demandes de prestations prennent de l’ampleur. J’explique cela par le travail soigné de la Fermille et aussi par ses spécificités : la transformation en raviolis ou encore en charcuterie sèche sont des éléments qui ne sont pas communs localement. D’ailleurs, nous avons des clients de l’Yonne et du Loiret qui nous sollicitent spécifiquement pour cela car ils n’ont pas ce genre de service dans leurs départements ». Parmi les autres clients rappelle l’implication des collectivités : « nous travaillons avec la Cuisine des Saveurs, le collège Henri Wallon (Nevers), celui des Courlis (Nevers), celui de Saint-Benin-d’Azy ainsi que celui de Prémery. Nous approvisionnons également le restaurant administratif de l’Agora (Nevers). Il y a un véritable engagement des collectivités et nous pensons que cela va se développer, car il y a une véritable volonté de s’approvisionner en local quand cela est possible. De plus, outre les collectivités, nous comptons d’autres partenaires comme La Vignonnerie à Fourchambault ». Il poursuit : « Il y a une émulsion autour de ce que nous pouvons proposer, et, afin de répondre à la demande nous avons déjà embauché un nouveau boucher afin de faire face à la demande grandissante ».
Futurs projets
Pour l’avenir, Nicolas Fallet insiste sur le fait que La Fermille et tous les associés sont dans une dynamique de création : « Même si nous restons prudents et souhaitons avoir au moins une année de recul sur notre activité, nous avons de nombreux projets potentiels en tête ; ce qui impliquera potentiellement de nouveaux recrutements ». Sans trop en dévoiler, car « il faut garder une petite part de mystère », il pointe : « il y a un grand travail à effectuer autour de la restauration privée. Nous devons trouver un levier pour les attirer ; car le rayonnement de notre territoire et de ses productions à tout à y gagner ».
En attendant, la Fermille a lancé son activité de conserverie depuis le 10 juin (terrines, tartinades, plats cuisinés). Sur ce point Nicolas Fallet rebondit : « peut-être que grâce à ces produits nous pourrons envisager une restauration rapide sur place ». Dans tous les cas, Nicolas Fallet insiste : « Si nous augmentons ou diversifions encore notre activité, nous souhaitons que la qualité de service soit assurée… via des recrutements de professionnels. Nous n’envisageons pas l’avenir de manière éphémère. Donc si nous considérons que cela est viable et pertinent, nous passerons le pas. Cela étant, pour le moment, nous nous efforçons de consolider l’activité et, ensuite seulement, nous pourrons envisager des modifications importantes ». Aujourd’hui, la Fermille est fournie par environ 30 producteurs, et une vingtaine de plus utilise la prestation de service (découpe ou transformation). Nicolas Fallet conclut : « Pour nous, associés, cette aventure est très prenante, mais tellement intéressante. Nous nous sommes réinventés en gestionnaires, en passant de l’autre côté du comptoir… Nous espérons que la Fermille a de beaux jours devant elle et qu’elle continuera à répondre aux besoins du territoire en matière de produits locaux de qualité ».