Point de vue syndical
« Cibler les bons prédateurs »
Face à une actualité riche d'attaques en tous genres contre le milieu agricole, Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58, réagit.
Pour Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58, la coupe de la patience se remplit dangereusement au vu des divers coups portés à l'agriculture ces derniers temps : « Le contexte est fourni en ce moment : prédation du loup, dernières actions de groupements contre les producteurs (comme Soulèvements de la Terre ou de certaines ONG), recommandations hors sol et orientées du rapport de la Cour des comptes ou encore positionnement de Bruno Lemaire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, avec le Mercosur, etc. Tout cela, est, selon moi, le signe que notre profession est attaquée et qu'il est grand temps que des décisions politiques et juridiques soient prises pour retrouver le sens commun et éviter l'anarchie ».
Mesures à prendre
« Dans cette optique, j'invite tous les collègues à cibler leur combat sur les « bons prédateurs ». En effet, la lutte contre la prédation lupine est importante, mais elle reste une bataille à surmonter parmi tant d'autres. Pour moi, la véritable guerre à mener se situe au niveau de ceux qui orientent les décisions, ceux qui signent les accords, ceux qui ont le pouvoir de mettre notre agriculture à genoux face à une concurrence internationale déloyale (puisqu'ils ne suivent pas les mêmes cahiers des charges). Et qu'on ne se trompe pas, aujourd'hui ces personnes-là ne sont plus nos politiques ou nos élus mais plutôt nos administrations. Il y a urgence à prendre conscience de ceci et à ne plus accepter de courber l'échine devant ces personnes sous-prétexte qu'elles sont dépositaires d'un certain pouvoir. Car, in fine, si nous rendons les armes maintenant, nous n'avons qu'à sonner le glas de l'agriculture française telle que nous la connaissons : de qualité et diversifiée ».