Une pleine mobilisation
La gestion de la crise sanitaire n'est facile pour aucune structure, et surtout pas pour les écoles. Rencontre avec Florence Lemaire, directrice de La Barotte à Châtillon-sur-Seine.

Combien de cas positifs ont-ils été recensés dans votre établissement depuis l’apparition du coronavirus ? Qu’en est-il de cette nouvelle vague ?
« Une dizaine de salariés et une vingtaine d’élèves ont déjà contracté le Covid depuis le printemps 2020. Nous n’avions rien eu entre la rentrée de septembre et les dernières vacances de Noël, mais le virus nous a vite rattrapés début janvier avec deux élèves positifs dans la même classe. Un autre jeune s’est révélé positif le week-end suivant. Ce n’est peut-être pas terminé… ».
Ce nouvel épisode est-il le plus compliqué ?
« Il est du même niveau que la première vague, même si je n’étais pas encore arrivée dans l’établissement. Nous étions totalement dans le flou lors de l’apparition du virus. Aujourd’hui, nous en savons un peu plus sur cette maladie mais de nombreux tests sont à réaliser, avec toutes les contraintes que cela engendre. L’ensemble du personnel de La Barotte est aussi pleinement mobilisé pour assurer un bon respect des gestes barrière et le port du masque, sachant qu’un certain relâchement est à déplorer dans ce domaine depuis les vacances de fin d’année. C’est un sentiment partagé par plusieurs d’entre nous : nous avons l’impression de nous occuper que du coronavirus. Nous en oublierions presque nos missions principales, c’est bien dommage. Il est vraiment temps que cette crise se termine ».
La qualité de l’enseignement est-elle impactée ?
« Malheureusement oui. Les périodes de distanciel que nous avons eues dans le passé ont été néfastes, certains élèves n’avaient pas toujours le matériel adéquat pour travailler de cette façon. Le relationnel et les liens sociaux sont très importants pour les jeunes. Et doit-on le rappeler : rien ne saurait remplacer un enseignement en présentiel, avec un professeur. Les sorties scolaires ont été annulées en ce début d’année, pour au moins trois semaines, c’est là encore un point négatif pour l’enseignement. J’espère que nous pourrons rapidement repartir de l’avant. Tous nos stages sont heureusement maintenus à ce jour, sous réserve d’avoir l’accord des maîtres de stage. Malgré toutes ces difficultés, notre établissement tient bon pour le moment, alors que plusieurs écoles ont été contraintes de fermer leurs portes. Toutes nos classes sont ouvertes, seuls les cas positifs et les cas contacts à risques sont chez eux ».