Champignons
Des pleurotes dans une ancienne salle de traite

AG
-

Florian Giraux s'est installé sur la ferme familiale à Villaines-en-Duesmois il y a tout juste un an avec une production de pleurotes.

Des pleurotes dans une ancienne salle de traite
Le Côte-d'orien de 35 ans attaque cette semaine sa deuxième saison de culture, dans une ancienne salle de traite réaménagée.

« J'ai toujours voulu reprendre l'exploitation, mais je savais qu'avec mes 100 ha de champs, je n'allais pas aller bien loin. Il fallait trouver un atelier supplémentaire », retrace Florian Giraux, lors d'une récente rencontre chez lui, à Villaines-en-Duesmois. L'ancien salarié de Dijon Céréales, qui a réalisé plusieurs missions dans les silos de la coopérative pendant une décennie, a toujours eu en tête la production de champignons. « j'ai toujours aimé ça et je m'étais fait la main en cultivant des morilles sous une serre, à petite échelle, pendant près de 10 ans là aussi. Le résultat était plus que moyen à cause des changements de températures, mais j'ai voulu persévérer dans cette voie »

80 kg par semaine

Florian Giraux a aménagé l'ancienne salle de traite familiale pour y produire des pleurotes : « il a fallu apporter de l'eau, l'équiper d'un brumisateur, d'une VMC pour renouveler l'air et faire en sorte qu'il n'y ait pas trop de lumière. L'investissement a été plus que limité. Cette salle n'était plus utilisée depuis 2012 et l'arrêt de la production laitière décidée par mon père et ses deux cousins, qui travaillaient ensemble lorsqu'ils étaient en activité. Je n'étais plus soumis aux aléas de la météo et la production pouvait commencer ». Le Côte-d'orien a produit une moyenne de 80 kg de pleurotes par semaine pour sa première année : « j'arrête pendant l'été car les températures sont trop élevées. Cela tombe bien, cela me permet d'aller facilement aux foins et aux moissons. Le mauvais temps que nous avons eu au printemps m'a permis de produire des champignons jusqu'en juin et assurer des ventes jusqu'au 10 juillet. Ce ne sera pas tous les ans ainsi ».

Un peu partout

Florian Giraux compte déjà de nombreux points de ventes pour ses produits, frais ou secs et ensachés. « Je vends la grande majorité de mes champignons à des grandes surfaces dans tout le département, et surtout des Super U. Je travaille aussi avec Intermarché de Châtillon-sur-Seine et des petits commerces, des épiceries, quelques restaurateurs et une pizzéria ». L'agriculteur espère rencontrer le même succès pour sa deuxième année de production qui, notamment, a débuté ces toutes dernières heures, d'autant que cet adhérent de la marque Savoir-faire 100% Côte-d'Or envisage d'augmenter ses volumes très rapidement. « Dans un premier temps, l'idée serait d'atteindre la barre des 100 kg par semaine. La salle où je travaille le permet assez facilement et le temps de travail ne sera pas trop impacté. Dans un second temps, si les ventes se passent toujours bien, mon objectif serait de passer à 200 kg/semaine, avec la culture de nouveaux champignons. Il en existe de toutes sortes, bien que la majorité ne soient pas très connus ».

Contact : 06 73 62 77 13, florian.giraux@hotmail.fr, réseaux sociaux : Les champignons de Léon.

De l'engraissement pour « McDo »

En plus de ses grandes cultures et de ses champignons, Florian Giraux engraisse des génisses charolaises par le biais de Sicarev. « Je me suis également lancé dans cette direction, sachant que mon père et mes cousins engraissaient déjà autrefois. La production se destine à alimenter les restaurants McDonald's. Les génisses arrivent chez moi aux environs de 450 kg de poids vif et repartent à 730 kg. Mon objectif serait de sortir 100 animaux par an ».