Le 11 avril, les JA de la Nièvre organisaient leur assemblée générale au stade du Pré Fleuri (U.S.O.N.) à Nevers ; l’occasion de renouveler le conseil d’administration et de parler avenir…
C'est au stade du Pré Fleuri à Nevers que les JA de la Nièvre ont tenu leur assemblée générale, le 11 avril. Comme il est de coutume pour ce type de rencontre, le rapport d'activités 2023 a été présenté avec un « grand merci » lancé par Simon Gauche coprésident des JA 58 avec Benjamin Maillault, à tous les adhérents pour « leur engagement ». Il a également fait état d'un remerciement particulier pour Camille Deroche, animatrice du groupe, arrivée durant l'année : « tu nous as remotivé ». Ensuite, un retour sur le rapport financier fut effectué. Pour ce dernier, le trésorier des JA 58, Grégoire Bazot, stipule : « nous terminons 2023 avec des comptes à 3 000 euros ; ce qui est normal ». Il rappelle également qu'en 2023 il y a eu une baisse des cotisations, en cause le départ de certains adhérents. Sur ce point, Simon Gauche rebondit : « 2023 et 2024 sont des années charnières, car nous perdons certes 25 adhérents, mais deux cantons ont été ouverts avec donc une affluence des cotisants. Nous en percevrons les effets en 2025 ». Grégoire Bazot poursuit en précisant qu'il y a eu une légère baisse des subventions accordées par les partenaires. Puis, le nouveau conseil d'administration a été détaillé par Cédric Bernier, secrétaire général des JA 58. « Nous avons trente administrateurs (voir encadré), et nous devrions nous réunir prochainement pour élire le bureau. Nos représentants régionaux sont : Thomas Lemée, Clément Blandin et Simon Gauche ».
Une fois l'aspect administratif passé en revue, les JA 58 organisaient une table ronde avec pour thème : « La France a-t-elle encore besoin de ses paysans ? ». Pour tenter d'y répondre, quatre invités étaient conviés : Thomas Lemée, secrétaire général des JA BFC et exploitant à Saint-Agnan ; Ludovic Guyard, exploitant à Saizy et président du Service de remplacement 58 ; Magalie Bernard, directrice de la FDSEA 58 et Pierre Crouzet, directeur Risques climatiques émergents chez Groupama. Étienne Bourgy, chargé de mission Énergies à la Chambre d'agriculture de la Nièvre, animait les échanges (à retrouver dans une prochaine édition).
Cris du cœur
Pour Simon Gauche, la réponse à cette question passe par un engagement. « Nous sommes les bergers des paysages en essayant de faire toujours de notre mieux pour les préserver tout en attachant un point d'honneur à la qualité de nos productions. Mais, nous avons le sentiment d'être piétinés par ceux qui nous régissent (je ne cible personne). Quand je vois que des décrets (1) sont suspendus sans consultation, nous pouvons nous demander ce que nous valons à leurs yeux. Aujourd'hui nous attendons un minimum de reconnaissance pour notre labeur et notre engagement. Une reconnaissance du public, qui doit comprendre qu'acheter nos produits c'est nous soutenir, chacun à la hauteur de sa bourse bien sûr. Une reconnaissance de l'État, qui doit voir nos productions comme un atout de qualité pour la France et doit faire appliquer les lois (Égalim et climat). Mais aussi une reconnaissance de nous-mêmes. Nous sommes fiers de nos métiers alors montrons-le ! Enfin, je tire la sonnette d'alarme pour nos représentants politiques : nous vous avons élus pour certains car nous avions confiance en vous. Cette confiance s'est effilochée au fil du temps... avec les manifestations et les échanges que nous avons pu avoir, nous avions recommencé à tisser celle-ci ; nous donnant à tous un certain espoir... Mais des accords de libres-échanges sont signés à tout va... que faites-vous ? De qui vous moquez-vous ? Vous armez les marchés déloyaux et l'OFB et vous laissez l'agriculture française sans moyens de défense ou de riposte... Face à tout cela, continuons à nous battre ! Prenons nos responsabilités pour ceux qui, manifestement, ne le font pas à notre place et défendons l'agriculture avec un grand A ! Enfin, rappelez-vous que chaque jour, une petite action, quelle qu'elle soit, a son importance pour faire voir que l'agriculture compte et que vous aussi vous comptez. Rappelez-vous que sans vous, il ne restera rien ».
1. Décret suspendu par le Conseil d'État le 10 avril 2024.
Les administrateurs 2024-2026
• Liste départementale (76 votants) : Château-Chinon : Cédric Bernier ; Châtillon-en-Bazois : Julie Rhoumy ; Montsauche-les-Settons : Thomas Lemée ; Saint-Benin-D’Azy : Benjamin Maillault ; Tannay : Florian Guyard.
• Arrondissement de Château-Chinon (39 votants) : Château-Chinon : Valentin Jeanguyot, Grégoire Bazot, Clément Blandin ; Châtillon-en-Bazois : Alexandre Charetier ; Fours : Clément Villette ; Montsauche-les-Settons : Pierre Guyollot ; Lormes : Arthur Meulé, Fabien Beugnon, Clément Bourgeot ; Luzy : Quentin Montcharmont, Jérôme Berthier ; Moulins-Engilbert : Damien Remond, Thomas Goulot.
• Arrondissement de Cosne (6 votants) : Guérigny : Rémi Thibaudat ; Pouilly-Donzy-Cosne : Mathieu Lelu.
• Arrondissement de Nevers (15 votants) : Decize : Antoine Bernier, Baptiste Bellon ; Saint-Benin-D’Azy : Florent Bernard ; Saint-Saulge : Simon Gauche, Nicolas Beaume.
• Arrondissement de Clamecy (16 votants) : Brinon-sur-Beuvron : Yann Denis ; Corbigny : Kevin Aulard, Mathis Guillaudat, Denis Guillien ; Tannay : Maxence Latrasse.