Service de remplacement
Des pistes pour évoluer

Chloé Monget
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Le 10 mai, le service de remplacement de la Nièvre tenait son assemblée générale. Entre bilan et analyse, les administrateurs ont ciblé des points à travailler. 

Des pistes pour évoluer
« Nous comptabilisons une grande baisse de sollicitation pour les formations Casdar. Une situation qui prouve que les jeunes exploitants ne se forment plus, alors que le service de remplacement est là pour les épauler » détaille Ludovic Guyard ici à gauche.

C’est au Legta de Challuy que le service de remplacement (SR) organisait son assemblée générale le 10 mai dernier, en présence du président de ce dernier, Ludovic Guyard. La rencontre a démarré par la présentation du bilan 2022 (activités et financier).

Des augmentations

Magalie Bernard, responsable du service emploi 58 précise : « Nous enregistrons une hausse de 9 % de sollicitation (soit 3 093,5 journées de remplacement en 2022 contre 2 043,10 journées en 2021) due notamment à l’arrivée de nouveaux adhérents (402 en 2022 contre 383 en 2021). Le motif de sollicitation le plus courant est le congé maternité (748 jours environ), et celui connaissant la plus grande augmentation en 2022 est le congé paternité (222 jours sollicités en 2022 contre 123 en 2021), ce que l’on explique par la réforme mise en place par le gouvernement ».

Des CDI à pourvoir

Ludovic Guyard rebondit : « Si nous nous réjouissons que le SR soit de plus en plus sollicité, cela met en évidence une difficulté très ciblée pour nos services : continuer à honorer les demandes dans de bonnes conditions pour tout le monde. Pour nous, cela passe obligatoirement par l’embauche de nouveaux CDI ». Via un graphique, il a été mis en évidence que même en doublant les agents en CDI (actuellement 5 sur les 4 secteurs de la Nièvre), cela ne permettrait pas d’assurer totalement la masse de demandes. Ludovic Guyard insiste : « pour répondre de manière efficace et pertinente, il nous paraît pertinent d’envisager des embauches en CDI tout en conservant les CDD pour les pics d’activités » avant de stipuler que les bons résultats financiers « autorisent le groupement à envisager cela. Malgré tout, un engagement des adhérents assurant un matelas d’heures de travail pour les CDI est indispensable ». Pour mémoire, le service de remplacement conclut l’exercice 2022 avec un excédent d’environ 34 000 euros. Le conseil d’administration a également rappelé que deux postes de représentant pour le Secteur 1 (Sud Nivernais) étaient toujours à pourvoir.

À la loupe

Enfin, l’assemblée générale s’est clôturée sur la restitution d’une étude réalisée par les BTS ACSE 2e année du Legta de Challuy – accompagnés par leur professeur Stéphanie Moulin, en partenariat avec la Chambre d’agriculture - sur le service de remplacement. Entre les jeunes (18-25 ans) et les exploitants (adhérents ou non au SR), les BTS ont mis en évidence que le SR n’était pas forcément bien connu de tous. Pour remédier à cela, des leviers ont été pointés comme la présence sur les réseaux sociaux (Tik Tok et Instagram) ou encore l’organisation d’événements conviviaux. Outre ceci, les compétences des agents ont été soulignées comme devant s’améliorer, ou se spécialiser. Sur ce point, Ludovic Guyard évoque la mise en place prochaine d’une application partagée entre les exploitants et les agents leur permettant de donner des informations de base (où trouver le compteur d’eau, comment mettre en marche le robot de traite, etc.) afin de « fluidifier et simplifier les échanges » tout en assurant : « nous souhaitons une montée en compétences de nos agents et une diversification de leurs connaissances notamment pour les productions laitières avec transformation cela est indispensable pour que notre service reste pertinent ». Pour les élèves, cette étude leur a permis de « s’entraîner à l’oral devant un public de professionnel, tout en découvrant un peu plus un service qui peut nous être utile lorsque l’on entrera dans le monde du travail ».