Fédération nationale des chasseurs
Les chasseurs se veulent acteurs de la biodiversité
Alors qu’une nouvelle saison de chasse s’ouvre, la Fédération nationale des chasseurs (FNC) met en avant « la contribution positive des chasseurs » en faveur d’une biodiversité qu’elle juge « menacée ». La FNC en veut pour preuve une analyse des données émanant de ses 94 fédérations départementales qui recensent toutes les actions visant à la préservation des ressources biologiques sur les territoires ruraux. Une façon de répondre aux critiques récurrentes contre la pratique de la chasse qui créent, selon le président de la FNC, Willy Schraen, un contexte « tendu » qui se traduit par « une amplification des actes malveillants » lors de l’ouverture.
Selon la FNC, 70 % des chasseurs déclarent participer bénévolement à des actions en faveur des milieux naturels, des espèces ou de leur suivi soit près de 650 000 sur les quelque 945 000 chasseurs qui valident leur permis chaque saison. Des actions qui visent principalement à la défense des espaces naturels, les chasseurs contractualisant couramment avec les agriculteurs, les propriétaires fonciers et les forestiers mais aussi avec les sociétés locales de chasse ou les collectivités « afin de maintenir ou restaurer les écosystèmes », notamment en plantant et en entretenant des haies.
Haies, chemins et cultures faunistiques
En 2024, 670 kilomètres de haies, buissons et arbres champêtres ont été plantés et entretenus par les chasseurs, assure la FNC. « Alors que l’arrachage de 23 000 km de haies par an est une réalité, l’objectif (…) est double : mettre un terme à ces destructions de haies et établir une véritable stratégie de plantation », écrit la fédération. L’organisation est ainsi à l’origine d’un projet d’envergure nationale « Sensibilis’Haie », soutenu par l’Office français de la biodiversité (OFB) afin de promouvoir la haie auprès des collectivités territoriales et du grand public avec pour objectif une haie dans chaque commune de France.
Les chasseurs jouent également un rôle dans la réhabilitation des chemins ruraux « qui sont parfois les seuls éléments du paysage qui permettent de maintenir des corridors écologiques », écrit la FNC. Dans le cadre du projet « Ekosentia » lancé par les chasseurs, 1 102 km de linéaires de chemins ruraux ont été réhabilités et/ou entretenus en 2024, grâce aux chasseurs. Les fédérations départementales ont aussi mis en place près de 27 000 ha de cultures faunistiques et floristiques en 2024 selon différents dispositifs réglementaires. Ces cultures dites intermédiaires, mellifères et jachères environnementales, sont issues de milliers de contrats passés entre les fédérations départementales et des acteurs du territoire comme les agriculteurs.
Pour mieux préserver les espaces naturels, les chasseurs ont également créé il y a 45 ans la Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage, aujourd’hui « Fondation pour la préservation de la nature ». Reconnue d’utilité publique, son rôle est d’acquérir et de gérer des territoires dans un but conservatoire. En 2024, la Fondation a géré 270 sites sur 70 départements, sur une surface de 6 500 hectares. Les Fédérations des chasseurs possèdent également en leur nom propre des zones naturelles sur lesquelles ils mettent en place des mesures de protections. En 2024, « plus de 800 sites naturels représentant plus de 10 000 hectares sont gérés par les chasseurs pour obtenir des résultats positifs et durables sur la biodiversité », conclut la FNC.
Les cartouches dans les tabacs n'ont pas fait long feu
La vente de cartouches chez les buralistes, qui devait être expérimentée cette année, semble ne pas avoir fait long feu. Dans les Pyrénées-Atlantiques, département test de ce dispositif en France depuis le 1er janvier, seulement six établissements, côté béarnais, vont aller au bout de la formation pour vendre cette catégorie de produits, selon la République des Pyrénées. Côté Pays basque, le bilan est encore plus maigre. Sur environ 85 tabacs, seulement huit avaient commencé, mi-mars, les démarches pour mettre en place le dispositif. En cette rentrée, aucun n’est allé au bout, constate France Bleu. La procédure lancée par le ministère de l’Intérieur a été jugée trop complexe par les buralistes concernés, pour peu de ventes attendues, tandis que les chasseurs ne cachaient pas leur scepticisme. Les 7 500 chasseurs du Pays basque comme ceux du reste de la France, continueront donc à fréquenter les armureries et les magasins spécialisés dans la pratique de la chasse.