Photovoltaïsme
Une formation pour ne pas se faire piéger
La Chambre d'agriculture de Côte-d'Or va proposer à la rentrée des sessions de formation destinées à accompagner les agriculteurs qui seraient tentés par un projet photovoltaïque. Dans ce domaine, il importe de ne pas faire n'importe quoi…
Comme toujours lorsqu'un secteur émerge et offre des perspectives économiques intéressantes, il a tendance à attirer, parfois de manière excessive : c'est précisément ce qui se passe depuis quelques années avec le photovoltaïsme. Opportunité potentiellement très séduisante de diversification et d'amélioration du revenu des agriculteurs, ce domaine prend aussi parfois des allures de miroir aux alouettes au piège duquel certains se laissent prendre. La croissance du photovoltaïsme entraîne inévitablement une multiplication des acteurs dont tous ne sont pas honnêtes ou sérieux. Il importe donc, lorsqu'on envisage un projet de ce type, de faire attention où l'on met les pieds et c'est précisément la raison pour laquelle la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or va proposer, à la rentrée, une formation intitulée « Réussir mon projet de production d'énergie solaire ». Son objectif est de préciser les conditions de réussite, les points de vigilance et d'évaluer la rentabilité économique d'un projet de production d'énergie solaire (sur toiture et au sol) avant de s'engager. Une première journée de formation sur ce thème avait eu lieu en 2023 et devant le succès rencontré, la Chambre a décidé de développer l'offre en 2024 et 2025.
Grands principes et points de vigilance
Plusieurs sessions sont programmées : le 24 septembre, le 4 décembre et, sur début 2025, le 6 février. Une journée complémentaire, en option, sera proposée le 20 février, afin d'explorer les pistes de l'autoconsommation. Toutes les sessions se tiendront à la Maison de l'Agriculture, à Bretenière. « Cette formation, explique Thomas Michaut, coordinateur formation continue au sein de la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or, portera sur les principes de production de l'énergie solaire, sur la réglementation, sur les rendements que l'on peut en attendre. Elle insistera aussi beaucoup sur les points de vigilance à avoir : portance de la charpente sur laquelle les panneaux devraient prendre place, distance de raccordement au transformateur, des points juridiques et fiscaux également… » La question de l'autoconsommation de l'énergie produite mérite qu'on s'y attarde : « C'est un arbitrage à faire, poursuit Thomas Michaut : autoconsommer, c'est forcément avoir moins de revenus sur la revente de l'électricité, mais c'est aussi un moyen de faire baisser sa propre facture énergétique ».
Partir d'exemples précis
La décision de bâtir cette formation est née du fait que les conseillères de la Chambre travaillant sur ces sujets étaient de plus en plus sollicitées par des agriculteurs, mais, a posteriori, alors qu'ils étaient déjà engagés dans un projet qui, parfois, ne se passait pas bien. Au sein de la Chambre, on en a conclu qu'il fallait vraiment fournir des bases à chacun, afin d'éviter certains écueils. Les points de vigilance définis dans la formation découlent notamment de situations auxquelles les conseillères spécialisées ont été confrontées. Porteuse de points d'alerte, cette formation sera utile aux agriculteurs désireux de développer ce type de production énergétique, en étant plus conscients des pièges à éviter.
Note de bas de page : Pour s'inscrire à cette formation : contactez Corine Garnier-Penning, conseillère formation installation Entreprise Diversification au 03 80 68 66 28 - Mail : corine.garnierpenning@cote-dor.chambagri.fr