Portrait
Vincent Chaplot, agriculteur et chercheur
Vincent Chaplot, agriculteur domicilié à Époisses, est également spécialiste de la vie des sols. Rencontre.

Le 8 avril, Vincent Chaplot patientait à l’aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy, valises dans les mains. Cet homme de 49 ans s’est envolé pour le Brésil pour aller travailler durant un mois sur la thématique des zones humides. Son emploi du temps est à l’évidence peu commun pour un exploitant agricole, Vincent Chaplot est en réalité double actif depuis son installation sur la ferme familiale en 2016.
Un parcours studieux
Après de longues études (bac D et Deug de biologie, licence et maîtrise de géologie, master « sciences du sol », doctorat « cartographie des sols »), ce fils d’agriculteur entre en contact en 1998 avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Cette première mission post-doctorat sera déterminante pour la suite de sa carrière : « Je pars en service civique pendant deux ans à l’université de São Paulo, mon travail s’intéresse à l’évolution des sols dans les zones défrichées de l’Amazonie. Cette expérience me permet de devenir officiellement chercheur en 2001, je signe alors mon premier contrat aux États-Unis, pour une étude des flux de sédiments à l’université du Texas ».
Tour du monde
Vincent Chaplot change ensuite de continent et file en Asie, plus précisément au Laos, pour une mission de trois ans sur l’érosion des sols. Le chercheur de l’IRD rentre en France en 2004 et valorise ses travaux en rédigeant de nombreuses publications scientifiques. L’Afrique du Sud et un projet sur le stockage du carbone se présentent à lui en 2007, il planchera sur ce sujet durant six années. Vincent Chaplot participe entre-temps à des missions plus épisodiques au Kenya, au Mozambique, au Zimbabwe, au Sénégal, en Inde et en Chine. « J’évolue à chaque fois dans des milieux paysans dotés de pratiques millénaires, idéales pour réaliser des études scientifiques », confie ce passionné de géologie.
La main à la pâte
Le Côte-d’orien revient en France en 2013 et rédige une nouvelle fois de nombreux écrits. En 2016, il succède à son père à la tête de l’exploitation familiale basée à l’Isle-sur-Serein, petit village à quelques kilomètres après la « frontière » de l’Yonne. Sa ferme s’étend sur 340 ha de SAU (dont 90 en prairies) et compte 100 UGB en race charolaise. Vincent Chaplot met à profit ses connaissances, différents dispositifs lui permettent de gagner du temps pour poursuivre son métier de chercheur. Le bâtiment d’élevage devient davantage mécanisé, le pâturage tournant dynamique permet de devenir autosuffisant en fourrages malgré les sécheresses. Le semis direct fait quant à lui son apparition dans les cultures. Des échanges de parcelles avec des agriculteurs voisins sont l’occasion de rassembler plusieurs terres autour de l’exploitation. L’éleveur investit dans des taureaux de race Angus pour faire vêler ses femelles plus facilement et plus précocement, dès l’âge de deux ans.
Un parcours studieux
Après de longues études (bac D et Deug de biologie, licence et maîtrise de géologie, master « sciences du sol », doctorat « cartographie des sols »), ce fils d’agriculteur entre en contact en 1998 avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Cette première mission post-doctorat sera déterminante pour la suite de sa carrière : « Je pars en service civique pendant deux ans à l’université de São Paulo, mon travail s’intéresse à l’évolution des sols dans les zones défrichées de l’Amazonie. Cette expérience me permet de devenir officiellement chercheur en 2001, je signe alors mon premier contrat aux États-Unis, pour une étude des flux de sédiments à l’université du Texas ».
Tour du monde
Vincent Chaplot change ensuite de continent et file en Asie, plus précisément au Laos, pour une mission de trois ans sur l’érosion des sols. Le chercheur de l’IRD rentre en France en 2004 et valorise ses travaux en rédigeant de nombreuses publications scientifiques. L’Afrique du Sud et un projet sur le stockage du carbone se présentent à lui en 2007, il planchera sur ce sujet durant six années. Vincent Chaplot participe entre-temps à des missions plus épisodiques au Kenya, au Mozambique, au Zimbabwe, au Sénégal, en Inde et en Chine. « J’évolue à chaque fois dans des milieux paysans dotés de pratiques millénaires, idéales pour réaliser des études scientifiques », confie ce passionné de géologie.
La main à la pâte
Le Côte-d’orien revient en France en 2013 et rédige une nouvelle fois de nombreux écrits. En 2016, il succède à son père à la tête de l’exploitation familiale basée à l’Isle-sur-Serein, petit village à quelques kilomètres après la « frontière » de l’Yonne. Sa ferme s’étend sur 340 ha de SAU (dont 90 en prairies) et compte 100 UGB en race charolaise. Vincent Chaplot met à profit ses connaissances, différents dispositifs lui permettent de gagner du temps pour poursuivre son métier de chercheur. Le bâtiment d’élevage devient davantage mécanisé, le pâturage tournant dynamique permet de devenir autosuffisant en fourrages malgré les sécheresses. Le semis direct fait quant à lui son apparition dans les cultures. Des échanges de parcelles avec des agriculteurs voisins sont l’occasion de rassembler plusieurs terres autour de l’exploitation. L’éleveur investit dans des taureaux de race Angus pour faire vêler ses femelles plus facilement et plus précocement, dès l’âge de deux ans.